Le lundi 16 décembre dernier, au lendemain du rendez-vous manqué de Luanda, la ministre congolaise des Affaires étrangères s’est entretenue avec les diplomates accrédités à Kinshasa.
Auprès d’eux, Thérèse Kayikwamba Wagner a sollicité leur soutien à la RDC dans ce contexte de guerre, à un moment où les efforts diplomatiques semblent tomber à l’eau après la volte-face de Kagame.
Pour la diplomate congolaise, le gouvernement devra évaluer la sincérité de ses partenaires internationaux au regard de leur implication réelle dans la situation qui sévit dans le pays.
« Les actions que vous allez entreprendre ne seront pas simplement des décisions diplomatiques parmi tant d’autres. Elles constitueront un moment décisif, une ligne de démarcation où la RDC évaluera sans détour si ses partenaires, alliés et amis se tiennent véritablement à ses côtés et défendent les valeurs fondamentales qui lient les États membres des Nations unies », a-t-elle déclaré.
Dans la foulée, appelant ses interlocuteurs à sanctionner le régime de Kigali pour son rôle déstabilisateur dans le Nord-Kivu, Thérèse Kayikwamba soutient que les messages de compassion ne suffisent pas et qu’il faut désormais un engagement réel.
« La compassion seule ne suffira pas. La RDC appelle ses partenaires à des actions concrètes, au-delà des paroles et des visites. Face aux défis, un engagement réel est essentiel », a martelé la ministre d’État.
Depuis la résurgence du M23, les autorités de Kinshasa n’ont cessé de multiplier les appels pour obtenir des sanctions contre le Rwanda.
Cependant, jusqu’ici, les condamnations de l’ONU, de l’UE, de l’UA, des USA, de la France, de l’Angleterre, de la Belgique, etc., n’ont été que verbales.
La RDC réitère ainsi la même demande après que le Rwanda a fait échouer les pourparlers de Luanda, qui étaient censés conduire à la signature d’un accord de paix dans la région.
Jean Ngaviro
