Les déplacés des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 situés dans plusieurs sites à Nyiragongo vivent dans des conditions inhumaines. C’est ce qu’a constaté le reporter de 24newsagency.com, ce lundi 30 mai 2022. Ayant fui les hostilités à Kibumba et Buhumba, ces congolais ont laissé leurs biens sur le chemin. Ils déplorent le manque de nourriture, le manque d’eau potable et les conditions sanitaires très précaires. Alors exposés à de différentes maladies hydriques notamment la malaria et le choléra, ces déplacés nécessitent également des médicaments pour des soins en cas d’urgence. Ici, les sinistrés dont la majorité sont des femmes et des enfants passent la nuit à la belle étoile.
<< Depuis que nous nous sommes déplacés ici, rien ne va. Nous manquons la nourriture, il n’y a pas d’eau potable, les gens passent nuit dans des conditions difficiles, d’autres dans la cour scolaire, et d’autres dans la rue, quand nous avons attendu de coup de balles à Kibumba ,nous avons fui. Premièrement qu’on puisse nous aider avec de l’eau potable, de la nourriture et deuxièmement penser comment nous faire retourner chez nous », ont déclaré ces déplacés à 24newsagency.com.
Sur place l’eau qui devrait être trouvée gratuitement, le conseil local de la jeunesse du quartier Mabanga Sud rencontré dans le site pour une descente sur terrain, regrette le fait qu’un bidon d’eau à la borne se fait achèter à 250 Francs Congolais par les sinistrés. Situation que condamne Chance Matale Muyisa, chargé des relations publiques au sein de cette structure de la jeunesse.
« Au lieu que les déplacés puissent avoir l’eau potable gratuitement, nous venons de nous rendre compte qu’on est en train de faire payer un bidon à 250 Francs Congolais. Imaginez, quelqu’un qui a quitté Kibumba, il a laissé tous ses biens là-bas fuyant la guerre, il arrive dans le camp de déplacés vous lui faites payer un bidon à 250. Nous lançons un cri d’alarme aux autorités et d’autres organisations humanitaires de venir en aide cette population qui a fui la guerre », a-t-il exhorté.
Daniel Muhindo
