L’escalade verbale entre partisans et opposants au pouvoir en République démocratique du Congo se poursuit.

Après la récente intervention de Félix Tshisekedi lors de son déplacement à Mbuji-Mayi, dans l’espace Grand Kasaï, le camp Katumbi a réagi en rappelant l’attitude de l’UDPS au cours des années précédentes, durant lesquelles les régimes de Mobutu et de Kabila fils ont été confrontés aux agressions rwandaises.

Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi, demande au parti au pouvoir de brandir des déclarations où il condamnait les actions de l’AFDL en 1997 ou celles du M23 en 2012.

« Dans son discours délirant, Félix Tshisekedi peut-il fournir un seul communiqué dans lequel l’UDPS a salué l’armée zaïroise lors de son combat contre l’AFDL soutenue par le Rwanda ? Ou encore, un communiqué de l’UDPS louant les FARDC lorsqu’elles ont combattu le M23 en 2012 ? » a-t-il réagi vendredi dernier via les réseaux sociaux.

Pour l’opposant, ces allégations de Félix Tshisekedi sont provocatrices et indignes d’un chef de l’État, dont la mission est de consolider la cohésion nationale.

« Ses affirmations, débités sans aucune retenue, sont un fleuve de provocations indignes d’un chef de l’État dont la mission, aux termes de l’article 69 de la Constitution, est d’être le symbole de l’unité nationale. Il est grand temps que le Roi Soleil remette les pieds sur terre, » a-t-il ajouté.

Le jeudi 26 décembre, à Mbuji-Mayi, Félix Tshisekedi a qualifié les opposants et les évêques d’ennemis de la République. Il a même estimé qu’ils étaient des sorciers, en raison de leur silence face aux prouesses des FARDC contre le M23.

Ces déclarations ont provoqué un choc dans l’opinion, surtout au sein de l’opposition et de l’Église romaine.

Jean Ngaviro

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