La ville de Beni, longtemps meurtrie par les affres de la guerre, trouve dans la poésie un moyen puissant de transmettre son message. Avec des voix résilientes, le Groupe Plume d’Or s’est engagé à offrir un souffle d’espoir à cette population à travers divers genres poétiques.
Le dimanche 26 janvier, un événement marquant a rassemblé les habitants autour du thème : Peuple, écoutez le poète. Ce fut un moment privilégié pour rappeler à tous que, malgré la situation sécuritaire précaire, il reste des raisons d’espérer. Des poètes venus de Beni et Butembo ont partagé leurs créations, accompagnés de chants évoquant la paix.
Volonté Lys, membre du groupe Plume d’Or, a souligné l’importance du rôle du poète : « Les gens semblent oublier que le poète a un grand rôle d’être la voix des sans voix. Il y a plusieurs personnes qui sont mortes dans le massacre à Beni, et beaucoup d’autres ont perdu espoir. Nous portons le message de toutes ces personnes et éclairons l’opinion avec les messages que nous souhaitons transmettre aujourd’hui ».
Josiana Eveline, poétesse originaire de Butembo, a exprimé sa détermination à porter la voix de ceux qui souffrent en silence. « Plusieurs personnes n’arrivent pas à s’exprimer, mais moi, j’aimerais être là pour elles. Quand un mal est fait et que personne n’ose se lever, il est crucial de prendre position. J’encourage la communauté à avoir le courage de parler lorsque les choses ne vont pas », a-t-elle déclaré.
À travers cette rencontre poétique, Beni démontre que, même au cœur des ténèbres, l’art peut servir de lumière. La poésie devient ainsi un moyen de résilience, une manière de revendiquer l’espoir et de rappeler que chaque voix compte. Les mots deviennent alors un puissant vecteur de changement, un appel à l’unité et à la paix.
Gires Kasongo