Une session de formation réunissant une trentaine d’acteurs engagés dans la médiation se tient depuis le mercredi 2 juillet en ville de Beni, au Nord-Kivu. Les participants proviennent principalement des Organisations à Base Communautaire (OBC) et d’autres structures œuvrant dans la transformation des conflits et la consolidation de la paix.
Les deux premières journées de cet atelier, organisé dans la salle VIHIM en commune de RUWENZORI, ont été consacrées à l’apprentissage des notions fondamentales de l’Approche Common Ground (C.G.A), développée par l’organisation Search For Common Ground.
Neuf modules ont été abordés dans le cadre de cette initiative portée par Bénévolat pour l’Enfance, dans le cadre du projet G2G : De la Base au Monde, dont la vision est de responsabiliser les communautés dans le processus de consolidation de la paix.
Le premier module portait sur la notion d’identité. L’un des facilitateurs, Wiston Mupekase, a souligné que l’identité de chaque individu est complexe, unique, mais non figée elle évolue selon le contexte. Il s’agit d’un aspect essentiel dans la conduite des dialogues communautaires. Le second module, axé sur la dynamique « adversité contre collaboration », a mis en lumière la compétition qui est naturelle chez l’être humain, chacun voulant avoir plus que l’autre. Toutefois, en optant pour la collaboration, tout le monde peut gagner, quelle que soit la complexité de la situation.
D’autres modules ont également été développés, parmi lesquels : la définition du conflit et de la violence, les dynamiques visibles et invisibles des conflits qui attirent l’attention sur les grandes causes du conflit cachées par les parties prenantes et qui nécessitent une analyse approfondie, le système ou stratégie de réponse dans lequel la collaboration a été mise en valeur, l’écoute active qui est un élément nécessaire dans la résolutiondes conflits, les perceptions et perspectives, l’analyse du conflit, la cartographie des influences, et enfin, le module sur le terrain d’entente qui stipule qu’au delà des différences entre les parties prenantes au conflit, ceux-ci ont plusieurs valeurs ou besoins qu’ils partagent et qui peuvent les unirs (common ground).
Des exercices d’assimilation ont permis aux participants d’identifier leurs forces et leurs faiblesses dans la conduite des médiations, dans une perspective de consolidation durable de la paix.
La suite de cette session, qui s’étend jusqu’au samedi 6 juillet 2025, sera consacrée à l’apprentissage des techniques de plaidoyer pour la paix ainsi qu’au leadership cohésif.
Pour rappel, le projet G2G bénéficie de l’appui financier du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, et est mis en œuvre par un consortium composé de Search For Common Ground (chef de file), EBUTELI, Justice Plus, et Bénévolat pour l’Enfance.
Gires Kasongo