Le 22 novembre 2024, la prison centrale de Beni, située au Nord-Kivu, a été le théâtre d’un événement significatif : la libération de dix-neuf détenus, dont quatre militaires des FARDC. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour désengorger les prisons, mais elle est aussi le résultat d’un plaidoyer déterminé du Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) de la MONUSCO.

Engagement pour les droits humains

Les détenus libérés étaient principalement incarcérés pour des infractions mineures, telles que le vol simple ou la violation de consignes militaires. Le soutien du BCNUDH a été crucial dans cette démarche. Patrice Vahand, directeur du bureau, a souligné l’importance de la coopération entre les autorités congolaises et les organisations internationales pour garantir le respect des droits humains.

« Nous travaillons main dans la main avec le gouvernement et les autorités judiciaires pour assurer un procès équitable pour tous. Ces libérations témoignent de notre engagement à réduire la surpopulation carcérale », a-t-il déclaré.

Témoignages de gratitude

Pour ces détenus, la libération représente une chance inespérée, surtout pour ceux ayant passé plus de deux ans derrière les barreaux. Un des libérés a partagé son émotion :

« Accusé à tort d’être le chef des Shegues, j’ai connu des souffrances inimaginables. Ma libération est comme un cadeau de Noël tombé du ciel », affirme-t-il.

La prison de Beni, avec plus de 1 400 détenus pour une capacité d’accueil de seulement 250 places, met en lumière les défis du système pénitentiaire congolais. Le plaidoyer de la MONUSCO vise non seulement à libérer des individus, mais aussi à transformer les conditions de détention et à renforcer le respect des droits humains.

Une dynamique de changement

Le 19 novembre, une action similaire a eu lieu à Oicha, où six personnes ont été libérées des cachots de la police, grâce à l’intervention du BCNUDH. Ces mesures illustrent un engagement continu pour promouvoir la justice et redonner espoir aux plus vulnérables.

La libération de ces dix-neuf détenus est bien plus qu’un geste de clémence. Elle symbolise une lutte acharnée pour les droits humains et la collaboration entre les autorités congolaises et la communauté internationale. Dans un environnement où l’optimisme est souvent rare, ces récits de rédemption rappellent que chaque effort pour la justice est précieux et que le changement est possible.

Gires Kasongo 

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