CSNU : Thérèse Kayikwamba plaide pour la reconnaissance par la communauté internationale du Génocide congolais
Fidèle à son rôle de porte-voix de la RDC dans la guerre d’agression imposée par le Rwanda, la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, a exprimé, depuis la tribune du Conseil de sécurité des Nations Unies, son profond ras-le-bol face à l’attitude de la communauté internationale.
Dès l’entame de son intervention, Thérèse Kayikwamba Wagner a rappelé les événements de 1994, dont les conséquences continuent de se faire sentir en RDC, avec plusieurs millions de morts à ce jour :
« Je souhaite conclure cette intervention sur une note de mémoire et de recueillement. Nous commémorons le génocide rwandais, le génocide contre les Tutsis. Ce drame a, à juste titre, marqué la conscience mondiale. Mais il a également déclenché une autre tragédie, plus longue et moins entendue : celle du peuple congolais. Depuis 30 ans, l’Est de la RDC subit l’horreur de cette réplique initiale. Il a absorbé, seul, le choc de l’instabilité régionale née de la fuite des génocidaires et de la prolifération des groupes armés, dans une logique de représailles sans fin. Cette situation trouve son origine, entre autres, dans les décisions prises en 1994 », a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner depuis la tribune des Nations Unies.
Pour la cheffe de la diplomatie congolaise, les guerres que subit la RDC ne sont que la conséquence directe des décisions précipitées de la communauté internationale, qui a permis aux génocidaires de se réfugier en RDC, causant d’innombrables souffrances au pays de Félix Tshisekedi.
Il convient de rappeler que le GENOCOST désigne le génocide congolais, perpétré pour des gains économiques en RDC. Il a officiellement débuté le 2 août 1998 à Kisangani, lors des affrontements entre les armées rwandaise et ougandaise. Ce génocide continue à faire des victimes, avec un bilan estimé à plus de 12 millions de morts à ce jour.
Zéphyrin Pengume
