C’est une grande joie pour la musique africaine, une fête pour les deux Congo car l’ Unesco a placé lundi dernier la Rumba congolaise dans l’histoire de son histoire, officiellement patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Une immense joie pour cette musique historique qui a traversé le temps et a marqué l’histoire tant culturelle que politique dans une grande partie du vieux continent africain.
Le fait que les deux Congo ont apporté conjointement cette candidature a joué un rôle déterminant dans la décision de l’Unesco comme l’affirme Audrey Azule, Directrice générale de l’Unesco-Politique.
«Le sens du travail fait ici ,c’est de montrer que le patrimoine immatériel réunit par-delà les frontières et par-delà certains antagonismes. Nous avons bien réussi à faire inscrire un élément aux Corées(Nord et Sud) et donc, nous sommes très heureux aussi que les deux Congo aient porté ensemble cette candidature ici en travaillant la main dans la main. C’est historique quand on connaît l’histoire de cette musique, tout ce qu’elle porte; l’esclavage du bassin du Congo jusqu’en Amérique , au Cuba. Et puis le retour de cette musique au 20e siècle accompagnant toute l’élite politique, la mémoire, la dignité, et aussi l’indépendance politique dans les années 60. C’est tout un ensemble des valeurs historiques qui sont portées par cette musique. On est au-delà de l’esthétique, au-delà de l’émotion et c’était important que la communauté internationale le reconnaisse», s’est-elle exprimée à cette occasion.
Concurrencée par la musique urbaine et l’évolution culturelle, la Rumba congolaise puise son existence dans une profonde ligne historiques et est jusqu’à ce jour exploitée par certains puristes qui ne comptent en aucun cas la voir disparaître à cause de la mondialisation.
Reste à savoir si les industries musicales mettront sérieusement du paquet pour mener à bras-le-corps un investissement digne de ce nom pour rehausser le blason de cette musique dans les airs de la musique actuellement.
Claudia MANGULA ODJU
