Le décès d’un élément de la police de circulation routière, Kabeya Senda, continue de susciter de vives réactions. Mort alors qu’il était en service, la garde rapprochée de la Première ministre Judith Suminwa est pointée du doigt.
Selon le témoignage d’un de ses collègues sur son lieu d’affectation, cet agent de la PCR a succombé à la Cour d’ordre militaire après avoir subi des tortures infligées par des membres de la garde rapprochée de Judith Suminwa.
« La Première ministre circulait à contresens. Nous avons ouvert la voie et elle est passée. Dix minutes plus tard, nous avons vu revenir son équipe de sécurité, accompagnée du major chef de la sécurité de la Première ministre. Ils ont arrêté notre collègue, Kabeya Senda, l’ont jeté dans une jeep et ont commencé à le passer à tabac avant de le conduire à l’auditorat militaire. C’est là qu’il a succombé à ces tortures, avant d’être déposé à la morgue du camp Kokolo. Le nom de ce major est également enregistré au camp Kokolo. », a déclaré un collègue du défunt dans une vidéo devenue virale.
De nombreuses voix dénoncent la mort tragique de cet agent de la PCR, décédé en service, et condamnent la loi du plus fort qui semble prévaloir en RDC.
Malgré le témoignage du collègue du défunt, témoin oculaire de l’événement, la Police nationale congolaise, dans un communiqué, met en garde contre toute tentative d’intoxication et promet une enquête indépendante afin d’établir les responsabilités et rendre justice au brigadier Kabeya Senda.
Zéphyrin Pengume
