Des rumeurs se sont répandues ce mercredi 23 janvier. Le général gouverneur de la province du Nord-Kivu aurait été atteint par balle. Sur les réseaux sociaux, les opinions divergeaient : certains affirmaient qu’il était décédé, tandis que d’autres soutenaient que l’autorité de la province du Nord-Kivu, l’une des deux provinces en proie à l’agression rwandaise, se portait bien. Au soir du vendredi 25, à l’issue d’une réunion du Conseil supérieur de la défense présidée par Félix Tshisekesi, président de la République et commandant Suprême des armées et de la police nationale, le général Sylvain Ekenge, porte parole des Forces armées congolaises confirme la triste nouvelle : le vaillant militaire est mort au champ de bataille.
Le poison rwandais s’efforce de convaincre l’opinion publique que ce vaillant officier était en complicité avec Kigali, insinuant que son assassinat serait le résultat de sa traîtrise envers la patrie. Le général Chirimina a échappé 24 fois à la mort, visé par l’ennemi. À la 25e, il n’a pas eu cette chance et a succombé à ses blessures. Ceux qui l’ont connu décrivent le général gouverneur du Nord Kivu comme un ardent défenseur de la patrie. Quoi de plus honorable pour un militaire que de verser son sang pour la défense de sa nation ?
Alors que la guerre fait rage dans cette province convoitée par le Rwanda, le général Chirimina a eu le courage de se rendre au front pour évaluer la situation de ses propres yeux. Il est donc devenu une cible pour l’ennemi, qui se réjouit de sa mort et tente de manipuler l’opinion en faisant croire que cet assassinat est le fruit d’une trahison, insinuant que le général aurait été tué par des éléments des FARDC et Wazalendo.
Cette question a été posée au porte-parole des Forces armées de la RDC lors d’un briefing spécial organisé le samedi 26 janvier à la RTNC. « Le général Chirimina a été un officier loyal, ayant échappé à la mort 24 fois. Cette fois-ci, c’était la 25e », a déclaré le général Sylvain Ekenge lors de ce briefing, en présence du ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, ancien gouverneur du Nord-Kivu, et Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias.
Les trois orateurs ont affirmé la détermination des autorités du pays, notamment du Chef de l’État Félix Tshisekedi, à mettre fin à cette agression qui dure depuis trop longtemps. Dans ce contexte de manigance rwandaise, le pays de Kagame évoque le remplacement du général gouverneur assassiné par le général John Tshibangu.
« C’est encore une manipulation pour faire croire à la population du Nord Kivu que l’on a placé à la tête de la province un ressortissant du Kasai , pour les inciter la population à la révolte », a déclaré l’ancien gouverneur du Nord-Kivu.
John Tshibangu est le commandant de la 21e région militaire, qui comprend cinq provinces de l’espace grand Kasaï (Sankuru, Lomami, Kasaï central, Kasaï oriental et Kasaï). Son état-major est basé à Mbuji-Mayi. Il n’a donc pas été nommé gouverneur du Nord-Kivu, et c’est l’adjoint du général Chirimina qui assume l’intérim.
La Redaction
