Le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, soutient sans détour que les Forces armées de la République démocratique du Congo et les patriotes Wazalendu combattent plutôt l’armée rwandaise dans cette agression dans l’est de la République démocratique du Congo.
Au cours d’un briefing organisé le samedi 26 janvier, co-animé par le ministre du Commerce extérieur Julien Paluku, le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, et le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ont expliqué comment l’on doit désormais parler uniquement des RDF, l’armée rwandaise, et non plus du M23, qui est une coquille vide.
» L’adversaire, c’est bien le Rwanda qui opère. Lorsque vous regardez le modus operandi et le matériel utilisé, je ne vois pas à quel moment ce mouvement pourrait avoir accès à ces armes et pouvoir affronter à la fois la MONUSCO et l’armée sud-africaine qui vient en appui aux FARDC. Cette nuance doit être bien claire, car la situation en République démocratique du Congo doit être relatée avec la vérité des faits », déclare Muyaya.
Et de poursuivre :
» Il y a le rapport du groupe de Conseil de sécurité des Nations Unies qui a donné des chiffres approximatifs de l’ordre de 4000, alors que les enregistrements qui se font au niveau de nos services renseignent davantage. D’ailleurs, il y a des opérations d’aller et retour, et cette rhétorique de parler d’un mouvement qui n’existe pas n’a plus de sens », a martelé Patrick Muyaya, qui soutient par ailleurs que le Rwanda se lance dans une stratégie de distiller la peur.
» Ce n’est pas en bombardant des infrastructures électriques, ce n’est pas en commettant des crimes de guerre en déversant des bombes sur des camps, en versant le sang de la population, que vous pouvez penser être les libérateurs d’une population que vous terrorisez », a-t-il rajouté.
Dans cette guerre à laquelle fait face la République démocratique du Congo, le Rwanda a mis en marche un rouleau compresseur de désinformation, notamment sur les réseaux sociaux, avec pour but de désorienter la population et de l’exposer à la manipulation. C’est justement en réponse à cette stratégie macabre que le ministre de la Communication a mis en place une contre-stratégie pour permettre à la population d’avoir des informations objectives à travers le briefing, un exercice de redevabilité qui tient ainsi un axe sur le front médiatique.
JAM