La cheffe du gouvernement congolais a réuni les membres du gouvernement et de l’Assemblée nationale ayant participé à la récente mission d’évaluation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri afin de finaliser le rapport, qui sera incessamment transmis au chef de l’État.
La rencontre a eu lieu ce vendredi 6 décembre à la Primature, à Kinshasa, comme l’indique un communiqué.
« Après des consultations approfondies à l’Est du pays, la Première ministre a réuni les membres de la mission locale conjointe pour finaliser le rapport sur l’état de siège », précise la Primature.
Judith Suminwa estime avoir recueilli les préoccupations de toutes les forces vives de ces deux provinces, en proie aux violences, y compris les autorités locales, les confessions religieuses, la société civile et les associations, afin d’avoir une idée sur l’impact de l’état de siège, trois ans et demi après sa mise en place.
Ce vendredi, la mission mixte a donc travaillé sur l’harmonisation des avis en alignant les points de vue avant la transmission du rapport final au président de la République, avec l’objectif de garantir que les mesures prises répondent aux attentes des populations.
Décrété le 3 mai 2021, l’état de siège avait pour objectif principal de ramener la paix dans le Nord-Kivu et l’Ituri, provinces les plus instables du pays.
Cependant, des années après, la mesure peine à s’imposer face aux groupes armés, dont le M23, qui a refait surface à la fin novembre 2021 et qui contrôle aujourd’hui des centaines de localités à Lubero, Masisi, Nyiragongo, Walikale et Rutshuru.
Par le passé, cette mesure a été évaluée par Sama Lukonde, l’ex-Premier ministre, sans qu’une décision claire ne soit prise, alors que plusieurs voix se sont déjà élevées pour exiger sa levée en raison de l’absence de résultats.
Après la remise du rapport à Félix Tshisekedi, ce dernier devra décider de lever, de maintenir ou de requalifier l’état de siège en fonction des éléments présentés.
Jean Ngaviro