Les États généraux de la justice, qui ont débuté le mercredi 6 novembre, poursuivent leur bonhomme de chemin. Plusieurs personnalités prennent la parole pendant ces assises pour émettre des avis afin de tenter de guérir la justice congolaise, déclarée malade. 

Prenant la parole lors de cette 3ème journée, le professeur Kalala Tshibangu a exprimé le vœu de supprimer le Conseil supérieur de la magistrature pour le remplacer par le Conseil supérieur de la justice;

« Il faut supprimer le Conseil supérieur de la magistrature et le remplacer par le Conseil supérieur de la justice », a declaré le professeur. 

Et de poursuivre :

 » La justice est une fonction régalienne de l’État, ce n’est pas une fonction de ces fonctionnaires que l’on appelle magistrats. L’État a organisé les États généraux de la justice et non les États généraux de la magistrature ».

Le Conseil supérieur de la justice doit reprendre et élargir les compétences actuelles du Conseil supérieur de la magistrature. Par exemple, il existe dans notre pays le Conseil supérieur de la défense et non un Conseil supérieur des militaires. La devise de notre pays commence par « justice », suivie de « paix » et « travail ». Nous avons un ministre de la Justice et non un ministre de la magistrature, et nous avons un palais de la Justice et non pas un palais de la magistrature », a déclaré, sous les ovations de la salle, le professeur émérite Tshibangu Kalala.

Plusieurs voix lors de ces États généraux de la justice s’élèvent déjà pour la réforme du Conseil supérieur de la magistrature, qui se croit un électron libre susceptible d’agir comme il le souhaite. Lors de la 2ème journée des États généraux de la justice, le jeudi 7 novembre, dans son intervention, le professeur André Mbata a suggéré l’intégration dans le Conseil supérieur de la magistrature des délégués de la présidence, du ministère de la Justice et garde des Sceaux, ainsi que de la société civile.

Cette proposition du professeur Tshibangu Kalala a été grandement applaudie par l’auguste assemblée, car elle est considérée comme un moyen de mettre fin au malentendu qui règne entre le ministre de la Justice et le Conseil supérieur de la magistrature.

Rappelons que les États généraux de la justice se poursuivront jusqu’au 13 novembre prochain.

Zéphyrin Pengume

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