Après les États généraux de la justice, chaque acteur politique et de la société civile analyse à sa manière les résolutions issues de ces assises.
Membre très influent de l’Union sacrée, la majorité au pouvoir, le professeur Modeste Bahati estime que, pour l’instant, ce qui compte, ce n’est pas le changement de textes, car les textes ne font pas défaut. Le Congo a plutôt un problème de comportement des animateurs. Il suffit de mettre en application les textes existants et tout ira mieux.
« Quelques choses de substantielles vont changer après ces États généraux. Moi, ma conviction en tant que scientifique, en tant qu’acteur politique, et en tant qu’ancien animateur de la société civile, c’est que le problème réside au niveau du comportement des hommes. Le problème des textes, si on appliquait les textes, tout marcherait. Si nous ne changeons pas de comportements, on peut prendre toutes les décisions, toutes les résolutions, rien ne changera », dit-il.
Et de poursuivre :
» Je note la volonté du Chef de l’État de donner un nouveau visage à la justice ; il ne cesse de le dire. Mais malheureusement, vous savez que c’est depuis le 24 janvier 2019 qu’il martèle sur la justice jusqu’à ce jour, mais les plaintes ne font que s’amplifier. C’est la raison pour laquelle je dis qu’il faut davantage travailler sur le comportement, sur la manière de faire, sur la manière d’agir. Tant qu’il n’y aura pas de changement de mentalité, on peut prendre tous les beaux textes du monde, rien ne va changer ».
Le 2e Vice président de la chambre haute du Parlement souligne :
» Je me dis qu’il faut qu’il y ait une introspection. Il faut que chacun se mette en cause, que tous ceux qui font des interférences dans la justice, surtout des interférences politiques nuisibles, car ils torpillent la justice et lésent les innocents. Tant que cela n’aura pas changé, nous continuerons d’aller d’États généraux en États généraux et rien ne changera ».
Zéphyrin Pengume
