La Première ministre congolaise est attendue à Goma ce vendredi 22 novembre dans la matinée. Une première étape avant celle de Bunia, dans l’Ituri.
Judith Suminwa s’y rend pour une mission d’inspection en compagnie de quelques députés nationaux, précise-t-on.
Cette délégation nationale devrait discuter avec des couches sociales et les forces vives au sujet de l’état de siège en vigueur depuis mai 2021. Après des échanges sur la question, l’avenir de cette mesure devrait finalement être discuté dès le retour de Judith Suminwa à Kinshasa.
L’arrivée à Goma de la cheffe du gouvernement est confirmée par les autorités provinciales du Nord-Kivu, qui appellent à la mobilisation.
« Le service provincial du protocole d’Etat informe toute la population du Nord-Kivu, celle de Goma en particulier, de l’arrivée à Goma de madame Judith Suminwa, Première ministre, ce vendredi 22 novembre. Il invite tous les cadres politico-administratifs du Nord-Kivu présents à Goma ainsi que la population, à se rendre massivement à l’aéroport pour accueillir cette digne fille du pays », indique un communiqué.
Mesure exceptionnelle pour imposer la paix dans le pays, l’état de siège a été décrété au Nord-Kivu et en Ituri depuis le 3 mai 2021 au regard d’une situation sécuritaire précaire.
Cependant, plus de 3 ans après, le retour de la paix n’est resté qu’un leurre. Des milices locales et étrangères continuent de perpétrer des exactions sur des populations dans les provinces concernées.
Au Nord-Kivu, par exemple, le M23, rébellion défaite en 2013, a même refait surface au cours de la même période puis a conquis plusieurs entités en territoires de Lubero, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Walikale.
Dans l’opinion, nombre de citoyens sont pour la levée pure et simple de la mesure, dont le bilan est mitigé sur le plan sécuritaire. Plusieurs évaluations ont déjà été faites dans ce sens mais le gouvernement congolais estime que jusqu’ici, l’état de siège est la mesure la plus contraignante pour ramener la paix dans l’Est du pays.
Jean Ngaviro
