Plus de 40 jours après le début de la grève des enseignants en République démocratique du Congo, les militants de la LUCHA ont décidé de s’inviter dans le débat.

À travers un communiqué, le mouvement citoyen déplore la non-effectivité des cours dans les écoles primaires publiques, plus de 40 jours après la rentrée des classes, et considère cela comme une entrave à l’éducation des enfants congolais.

Bien que soutenant la gratuité de l’enseignement, la LUCHA note que le gouvernement n’a malheureusement jamais réussi à assurer une prise en charge adéquate des enseignants qui, jusqu’ici, dépendaient des parents. Ils constatent par ailleurs que d’autres enseignants, encore non payés, vivent toujours sans salaire.

En même temps, le mouvement pro-démocratie a du mal à comprendre que des manifestations pacifiques initiées par des élèves, qui exigent le retour des enseignants, soient étouffées par l’État congolais.

Une allusion est faite à la dispersion d’une manifestation le 7 octobre dernier à Matadi, au cours de laquelle un policier a même ouvert le feu contre des jeunes portant des vêtements bleu et blanc qui déferlaient dans les rues. Ils considèrent ces agissements comme anti-démocratiques.

« Elles sont le reflet inquiétant de la dérive dictatoriale et de la restriction progressive de l’espace civique que nous dénonçons avec vigueur depuis quelques années », lit-on dans le communiqué.

Face à ce tableau et craignant que 2024-2025 ne devienne une année blanche, la LUCHA appelle le gouvernement congolais à répondre aux revendications des professionnels de la craie en leur garantissant un minimum vital.

« Les conditions salariales des enseignants demeurent précaires. L’enseignement doit être gratuit pour les élèves, mais pas pour les enseignants », déclare la LUCHA.

Celle-ci menace de déclencher des manifestations dans le pays dès le 2 novembre prochain si, d’ici là, l’État congolais ne facilite pas la reprise des cours.

« La suspension des cours dans les écoles primaires hypothèque gravement l’avenir de notre pays et expose nos enfants à un avenir incertain. Pour éviter ce scénario, la LUCHA annonce des actions de grande envergure à partir du 2 novembre si aucune mesure concrète n’est prise par les autorités pour rétablir l’enseignement dans les écoles primaires publiques », conclut la Lutte pour le changement.

Récemment, Judith Suminwa a appelé les enseignants au patriotisme et à reprendre les cours. Puis, Doudou Fwamba, ministre congolais des Finances, a promis son implication pour que les classes soient finalement ouvertes.

Jean Ngaviro

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