L’année 2020 restera dans l’histoire comme l’année d’une crise pandémique mondiale sans précédent, mais aussi comme l’année de la recrudescence des meurtres de journalistes et de personnel des médias dans le monde entier. Avec 60 meurtres en 2020, les statistiques macabres sont à nouveau en hausse par rapport à 2019 (49).

L’année 2020 restera dans l’histoire comme l’année d’une crise pandémique mondiale sans précédent, mais aussi comme l’année de la résurgence des meurtres de journalistes et de personnel des médias dans le monde entier. Avec 60 meurtres en 2020, les statistiques macabres sont à nouveau en hausse par rapport à 2019 (49).

Les dossiers de la FIJ montrent que le nombre actuel de meurtres de professionnels des médias est au même niveau qu’en 1990, lorsque la FIJ a commencé à publier des rapports annuels sur les journalistes et le personnel des médias tués, qui montrent des pics de mortalité au milieu des années 90 et au milieu des années 2000.

Les cartels criminels organisés, les insurrections d’extrémistes et la violence sectaire continuent de semer la terreur parmi les journalistes, dont un grand nombre ont payé le prix ultime pour des reportages indépendants aux quatre coins du monde.

À cet égard, l’année 2020 n’a pas fait exception. Le règne impitoyable des barons du crime au Mexique, la violence des extrémistes au Pakistan, en Afghanistan et en Somalie ainsi que l’intolérance des partisans de la ligne dure en Inde et aux Philippines ont contribué à la poursuite de l’effusion de sang dans les médias.

La liste de cette année comprend notamment le meurtre de la journaliste russe Irina Slavina, une affaire qui a peut-être révélé le niveau de désespoir et de découragement total face aux attaques incessantes contre les professionnels des médias. La rédactrice en chef de Koza Press s’est immolée par le feu dans la ville de Nizhni-Novgorod pour protester contre la campagne d’intimidation et de harcèlement visant à la réduire au silence. Elle a fini par commettre un acte fatal, mais pas avant d’avoir reproché aux autorités de porter la responsabilité de son acte.

 

« Les tendances de nos publications au cours des 30 dernières années, mais aussi en 2020, montrent clairement à tous qu’il n’y a pas de place pour la complaisance. Au contraire, elles constituent un appel urgent à redoubler d’efforts pour nous mobiliser en faveur d’une plus grande protection des journalistes et d’un engagement à la pratique sûre du journalisme », a déclaré le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger.

Au 31 décembre 2020, la FIJ classe l’Asie Pacifique comme la région la plus dangereuse avec 27 meurtres, suivie par l’Amérique latine avec 17 meurtres. Le Moyen-Orient et le monde arabe ont enregistré 8 meurtres, suivis par l’Afrique (6) et l’Europe (2).

Dans son classement 2020 par pays, le Mexique arrive en tête de liste pour la quatrième fois en cinq ans avec 14 meurtres, suivi par l’Inde (8), l’Afghanistan (7), le Pakistan (7), les Philippines (4), la Syrie (4) tandis que l’Irak et le Nigeria ont enregistré 3 meurtres chacun. Il y a également eu deux meurtres en Somalie. Enfin, un journaliste a été tué au Bangladesh, au Cameroun, en Colombie, au Honduras, au Paraguay, en Russie, en Suède et au Yémen.

 

By 24news

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