L’Alliance des Batisseurs du Congo, un consortium des entreprises du secteur des infrastructures a clôturé ce vendredi 31 juillet son séminaire en atelier. Pendant trois jours, les entrepreneurs de ce secteur ont réfléchi sur la thématique :  » Entrepreneuriat congolais dans le secteur des infrastructures, 60 années après , défis et perspectives ».  Le séminaire ouvert le jeudi par le ministre des infrastructures Willy Ngoopos était une occasion pour les entrepreneurs de ce secteur de dresser un constat macabre qui affecte le bon épanouissent de l’entrepreneuriat congolais.  Les entrepreneurs font face aux multiples obstacles notamment l’accès aux marchés publics, qui n’est point un secret, privilégie davantage les expatriés au détriment des nationaux.

 » Nous avons réunis toutes les couches qui interviennent dans le secteur des infrastructures afin de réfléchir et ressortir quelques recommandations adressées à nos dirigeants et voir avec eux comment évoluer dans ce secteur des infrastructures. Les primeurs de nos recommandations sont bien entendues réservées aux autorités du pays.  » a déclaré Cédric Lungu, président de l’Alliance des Bâtisseurs du Congo.

Dans son intervention à l’auditoire, l’architecte Beleke Tabu, qui est appelé par ses pairs patriarche par son ancienneté et réalisation dans le domaine, a insisté sur l’impérieuse nécessité de faire impliquer le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi et le premier ministre Sylvestre Ilunga pour voir les recommandations prises dans le cadre de ce séminaire, donner des résultats idoines.

 » Respectez-nous, nous avons toutes les compétences capables de bâtir ce pays. C’est un cris de révolte. 60 ans après l’indépendance, nous travaillons très dur mais les autorités ne nous respectent pas. Prenez rendez-vous dans un ministère pour rencontrer le ministre. Vous y resterez 5, 6 heures jusqu’à vous fatiguer. Et un indien ou libanais quand il arrive, il est immédiatement reçu par l’autorité. De quoi parlent-ils?  » déclare Kayembe Joseph, président de la compagnie Ymani Group.

Pour l’ABC, les autorités du pays ne facilitent pas la tâche aux entrepreneurs. Le procès de 100 jours, est une illustration qui donne une matière à réflexion si réellement nous voulons faire avancer ce pays. Un marché de 57 millions de dollars accordé à un étranger qui au finish n’est pas exécuté comme il se devait, doit interpeller quand on considère qu’avec cette somme accordée à un entrepreneur congolais, ce sont plus d’emploies qui peuvent se créer en même temps valoriser le savoir faire congolais.

La République Démocratique du Congo est-elle en manque des compétence dans le secteur des infrastructures? Le pays manque t-il des talents susceptible de contribuer efficacement à sa reconstruction? Répondre par l’affirmatif à ces questions, serait une injure contre ces talentueux fils et filles pétris de talents qui errent ci et là à la recherche des marchés d’une part mais aussi éprouvent des difficultés à accéder au financement auprès de nos institutions financières.

La Rédaction

 

 

By 24news

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