Félix Tshisekedi a échangé, le mardi 2 décembre dernier, au Palais présidentiel à Kinshasa, avec 50 enfants déplacés venus de l’Est du pays, sur la situation sécuritaire et les conditions des populations victimes de la guerre, en particulier celle imposée par le M23 dans le Nord-Kivu.
En présence de Denise Nyakeru, le chef de l’État a garanti que plusieurs fronts sont déjà engagés afin que la paix soit rétablie et que les déplacés retrouvent enfin leurs villages respectifs.
Dans son allocution, le président de la République a formulé un message d’espoir en faveur des Congolais de l’Est, notamment ceux du Nord-Kivu et de l’Ituri, deux provinces minées par une insécurité interminable.
« Dites à vos familles qui sont restées que vous avez vu le président et qu’il a dit que tout va revenir dans l’ordre très bientôt », a-t-il lancé.
Ces enfants déplacés sont à Kinshasa depuis dimanche dernier, où ils tentent de plaider en faveur du retour de la paix dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi, d’où ils sont originaires.
À l’initiative du FONAREV, ils ont participé à des ateliers dans le cadre de la promotion de la paix en République démocratique du Congo.
Il convient de noter que la promesse de Félix Tshisekedi est formulée au moment même où les hostilités ont repris entre les troupes gouvernementales et le M23, entraînant plusieurs dizaines d’autres déplacés.
Depuis fin 2021, le Nord-Kivu est secoué par ce groupe armé soutenu par le Rwanda, et tous les efforts consentis jusqu’ici n’ont pas permis à la partie congolaise de s’en débarrasser.
Une rencontre cruciale, revêtant tous les enjeux, est annoncée sur la question le 15 décembre prochain à Luanda (Angola) entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame, après plusieurs mois de méfiance et d’attaques verbales entre les deux dirigeants.
Tous les regards du pays sont ainsi tournés vers là, espérant que les deux chefs d’État parviennent à un accord qui mette définitivement fin au conflit.
Jean Ngaviro
