La région de Beni, déjà éprouvée par des années de violence, a récemment été le théâtre d’attaques meurtrières menées par les terroristes des ADF. En moins de quatre jours, plus de vingt vies ont été tragiquement perdues, illustrant l’ampleur de l’insécurité qui règne dans cette partie du Nord-Kivu.

Les événements qui se sont déroulés sur l’axe routier Mbau-Kamango, où quatorze personnes ont été tuées, et dans la localité de Bakila-Tenambo, où près de dix autres ont trouvé la mort, témoignent d’une escalade inquiétante de la violence. Le député national Enock Batsotsi Nyamwisi, élu du territoire de Beni, exprime son indignation face à cette spirale de violence.

« C’est déplorable d’enregistrer plus de vingt morts en quelques jours, qui s’ajoutent à des milliers de civils tués atrocement par les ADF depuis plus de dix ans », a-t-il déclaré.

Face à cette situation critique, le député national Enock Batsotsi appelle les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF) à concentrer leurs efforts sur les axes Nord et Ouest. Il souligne l’importance d’une coopération renforcée entre les deux nations pour contrer cette menace grandissante.

« Nous demandons à notre gouvernement de collaborer avec l’Ouganda pour le renforcement des effectifs militaires dans des zones vulnérables », a-t-il insisté.

La nécessité de peaufiner des stratégies militaires pour dissuader les représailles des ADF est cruciale. « Nous luttons pour la réussite de ces opérations et travaillons sans relâche avec le gouvernement pour que la paix soit une réalité », a-t-il ajouté.

La terreur semée par ces attaques a plongé la population dans une psychose totale. À Bakila-Tenambo, l’émotion est palpable, et le bourgmestre adjoint de la commune d’Oicha, Jean-De-Dieu Kambale, appelle les habitants à la vigilance. Il exhorte la population à signaler tout mouvement suspect aux autorités compétentes.

La situation à Beni est alarmante et nécessite une réponse rapide et coordonnée. Les pertes humaines tragiques doivent servir de catalyseur pour une action collective, tant au niveau national qu’international. La paix et la sécurité des habitants de Beni doivent devenir une priorité absolue. Les cris d’alarme lancés par les responsables locaux et les députés doivent être entendus et suivis d’actions concrètes pour mettre fin à ce cycle de violence.

Gires Kasongo

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