La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) condamne fermement l’escalade de la violence survenue le 2 octobre dans le territoire de Djugu, en Ituri, qui a coûté la vie à plus de treize personnes, parmi lesquelles figuraient des déplacés internes et au moins sept membres de groupes armés.
Selon la mission onusienne dans un communiqué de presse datant du 03 octobre, ces pertes humaines sont la conséquence d’affrontements opposant des éléments de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) et du groupe armé Zaïre, survenus à Maze, à une quinzaine de kilomètres au Sud-Est de Djugu.
Par ailleurs, dans la nuit du 2 au 3 octobre, des attaques attribuées à des hommes armés non identifiés ont été signalées à Gina, à une trentaine de kilomètres au Nord-Est de Bunia. Ces violences ont provoqué le déplacement d’environ 2 500 civils, qui ont trouvé refuge dans la base de la MONUSCO, où des Casques bleus ont immédiatement lancé des patrouilles pour sécuriser la zone.
La MONUSCO exprime sa « profonde indignation » face à ces actes, qualifiés « d’inqualifiables » et pouvant constituer de graves violations du droit international humanitaire et des droits humains. Elle présente ses condoléances aux familles des victimes et réaffirme sa solidarité envers les populations touchées. La mission exhorte également les autorités congolaises à diligenter une enquête impartiale et à traduire en justice les auteurs de ces crimes.
« La MONUSCO a renforcé sa présence dans les zones sensibles de l’Ituri, intensifiant ses patrouilles et coordonnant étroitement ses actions avec les Forces armées de la République démocratique du Congo afin de protéger les civils », déclare Vivian van de Perre, représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU en RDC et Cheffe par intérim de la mission.
La mission onusienne exhorte une nouvelle fois l’ensemble de groupes armés à respecter leurs engagements dans le cadre de l’Accord de paix d’Aru II et à cesser immédiatement les hostilités contre les populations civiles. Elle condamne la militarisation des zones de déplacement et réaffirme sa détermination à travailler avec les autorités congolaises et les communautés locales pour prévenir de nouvelles attaques, protéger les plus vulnérables et contribuer à la stabilisation de la région.
Gires Kasongo
