Dans la localité de Maze, située à 63 kilomètres de Bunia dans le territoire de Djugu en Ituri, une intervention héroïque des casques bleus bangladais de la MONUSCO et des soldats des FARDC a permis de sauver la vie de plus de 150 agriculteurs, ce mardi 19 novembre 2024. Cet événement tragique a mis en lumière la menace persistante que représentent les groupes armés dans cette région.
Les agriculteurs, pris entre le feu de deux groupes armés rivaux, le groupe Codeco et la milice Zaïre, ont fait face à des affrontements violents qui ont coûté la vie à trois personnes, dont deux femmes. Ces dernières, transportant des pommes de terre, se rendaient au centre commercial de Bule lorsqu’elles ont été victimes d’une embuscade. De nombreux paysans, pris de panique, se sont retrouvés dans une situation désespérée, menacés par les belligérants.
L’Intervention des FARDC et de la MONUSCO
Alertées par la gravité de la situation, les FARDC, soutenues par la MONUSCO, ont rapidement organisé des patrouilles de combat. Leur objectif : ouvrir un passage sécurisé pour permettre aux agriculteurs de regagner leurs foyers. Grâce à cette intervention rapide et efficace, plus de 150 paysans, initialement coincés dans leurs champs, ont pu quitter la brousse et rejoindre les sites de déplacés de Djangi et Roo, qui sont protégés par la MONUSCO.
Bien que traumatisés par cette expérience, les paysans ont exprimé leur gratitude envers les casques bleus et les FARDC. « La prompte intervention des casques bleus et des FARDC nous a permis d’éviter de nous faire tuer », a déclaré l’un d’eux, encore sous le choc. Ces témoignages soulignent l’importance de la présence internationale dans la région face à la menace des groupes armés.
Une situation toujours préoccupante
Malgré le sauvetage de ces agriculteurs, la situation sur le terrain reste préoccupante. Ce mardi après-midi, le trafic était toujours interrompu entre Drodro et Bule en raison de la présence continue de combattants armés. Les défis sécuritaires demeurent nombreux, et la protection des civils reste une priorité pour les forces de paix.
Cet incident tragique rappelle la fragilité de la paix en Ituri et l’importance cruciale de l’intervention des forces de paix. Les actions des FARDC et de la MONUSCO, bien que saluées, mettent en évidence le besoin urgent de solutions durables pour mettre fin à la violence et protéger les communautés vulnérables. La situation en Ituri nécessite une attention continue et un engagement renforcé de la part de la communauté internationale pour assurer la sécurité et la stabilité de cette région éprouvée.
Gires Kasongo