À sa nomination au poste de ministre d’État à la Justice et Garde des Sceaux, certains n’ont pas hésité à considérer le choix du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, comme une erreur. Pourtant, ce jeune de 36 ans, natif de Kisangani, a su se frayer un chemin et s’imposer comme un acteur politique dans un contexte où les figures de proue, tant de l’ancien que du nouveau régime, ne faisaient aucun cadeau, surtout aux jeunes. Constant Mutamba a su faire la différence.
Avec les nombreuses réformes qu’il met en place, Constant Mutamba s’impose dans un rôle clé au sein du gouvernement dirigé par Judith Suminwa, et il gagne manifestement la sympathie de la population. Parmi ses dernières mesures, celle qui impose que tous les frais liés aux actes judiciaires soient versés directement à la banque a déclenché un tollé parmi les magistrats et initié un bras de fer, notamment avec les torpilleurs qui cherchent à contourner la loi.
En effet, cette mesure frappe là où cela fait mal, car ces pratiques de détournement sont souvent la source de financements pour des projets personnels tels que la construction de maisons et l’achat de véhicules de luxe. En menaçant les magistrats qui tenteraient de percevoir des frais de jugement ou d’ouvrir des comptes parallèles, Constant Mutamba s’attire la colère de ceux qui, censés rendre la justice, trahissent malheureusement leur mission. Aux yeux de beaucoup, les nouvelles mesures prises par le numéro un de la justice congolaise pourraient entraîner l’arrêt de nombreux chantiers de construction appartenant à des magistrats qui se faisaient payer au détriment de la population.
Bolangi