Les enseignants des cinq territoires composant la province du Kasaï Central vivent un véritable calvaire : depuis deux mois, ils n’ont pas perçu leurs salaires.
Ils dénoncent le fait qu’ils n’ont toujours pas touché leurs rémunérations des mois de mai et juin 2025, alors que leurs collègues de la ville de Kananga ont déjà été payés. Ces professionnels de la craie pointent du doigt la Caritas, qu’ils accusent de bloquer volontairement leur paie. D’après eux, les fonds auraient pourtant déjà été versés sur le compte de cette structure chargée du paiement.
« En tout cas, nous sommes fatigués de la Caritas. Nous n’avons jamais été payés normalement comme nos collègues de la ville. Ici, à l’intérieur, nous recevons nos salaires après plus de 50 jours, alors que le mois compte 30 jours, même quand les fonds sont débloqués à l’avance », s’est indigné un enseignant du territoire de Dibaya.
Un autre enseignant du territoire de Kazumba, interrogé par 24news Agency le jeudi 26 juin, s’est également exprimé :
« Cela fait longtemps que nous dénonçons la manière dont l’État congolais et la Caritas nous paient. Malheureusement, nos autorités ne prennent pas en compte nos revendications. Nous, enseignants des territoires du Kasaï Central, avons l’impression d’être continuellement maltraités. Comment expliquer que nous restons impayés pendant deux mois mai et juin 2025 alors que nos collègues de la ville sont déjà servis ? »
« Nous avons des enfants qui ont passé la dissertation alors que nous étions encore impayés, et maintenant l’ENAFEP approche. Mais nous, enseignants de l’intérieur, sommes toujours oubliés. Tout cela reflète la mauvaise volonté des autorités et de la Caritas. En plus, nous avons des familles à nourrir. Comment un homme d’État peut-il être traité de la sorte ? », s’est interrogé un autre enseignant du territoire de Luiza.
Face à cette situation, ces enseignants continuent de solliciter l’intervention urgente des autorités compétentes afin de débloquer leur situation. Du côté de la Caritas, cette structure a récemment été convoquée à l’Assemblée provinciale, où elle avait promis d’améliorer sa gestion. Mais selon les enseignants, les dysfonctionnements persistent, les laissant dans une précarité croissante.
Siniori Junior MBUMBA