Mise en place par le ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, avec l’appui du ministre en charge de la Justice, Constant Mutamba, l’opération « Ndobo » s’est traduite par un succès palpable en ce début à Kinshasa.
Alors qu’il a subi plusieurs critiques sévères après avoir procédé à la libération massive de plusieurs détenus à la prison centrale de Makala, le ministre de la Justice semble redresser la pente avec l’opération « Ndobo ».
À cet effet, le ministre Constant Mutamba avait récemment annoncé que ces délinquants, communément appelés « Kuluna », seront jugés lors d’audiences publiques.
Pendant les procès, sous la menace d’écoper d’une peine capitale, ces délinquants cherchent désespérément à modifier leur âge afin d’y échapper. Beaucoup d’entre eux prétendent être nés entre 2007 et 2010, tandis que d’autres vont jusqu’à déclarer ne pas connaître leur date de naissance.
Ces délinquants ont opté pour ce stratagème dans un contexte où, selon la loi N° 09/001 du 10 janvier 2009 portant sur la protection de l’enfant, l’article 116 stipule que « la peine de mort ou la servitude pénale à perpétuité ne peuvent pas être prononcées pour les infractions commises par un enfant ».
Cette manipulation de l’âge par ces jeunes délinquants met en lumière les insuffisances du système judiciaire congolais, qui peine à établir des procédures fiables pour vérifier l’identité vraie et complète des prévenus.
Nathan Amboka, stagiaire