La guerre n’est pas qu’à l’Est du pays, à Kinshasa dans la commune de Kimbanseke au quartier Révolution (Kimfuta), sur la rue Kimvuka, rien ne va.

La population vit dans une psychose où 52 parcelles et leurs ménages sont menacés de déguerpissement illégal par le ministère des affaires foncières, de connivence avec la REGIDESO.

Parmi ces 52 parcelles figurent le centre culturel Mbongi’Eto , un centre médical, un atelier de formation en coupe et couture, et deux écoles.

Selon la correspondance du secrétaire général du ministère des affaires foncières, ces parcelles seront expropriées d’ici le 31 décembre 2021, pour la mise en œuvre d’un projet d’adduction d’eau conçu depuis 2015.

Ce projet consiste à la construction d’une citerne d’eau dont le bureau est à Lemba Himbu, moyennant une garantie de remboursement aux propriétaires, par voie bancaire, a révélé à 24 News Agency, Ne Nkamu Luyindula, Directeur du Centre culturel Mbongi’Eto et Porte-parole de la communauté 52 parcelles .

A en croire notre source, ce déguerpissement est illégal et arbitraire par le simple fait que les tenanciers dudit projet n’ont pas mis à la disposition des propriétaires de ces 52 parcelles un document attestant qu’ils sont concernés.

«Nous sommes menacés de déguerpissement et d’expropriation initiés par le secrétariat général aux affaires foncières en collaboration avec la REGIDESO avec un projet d’adduction d’eau et la construction d’une citerne de traitement d’eau dans le quartier. Lemba Himbu, nous demande de déposer la photocopie du titre parcellaire en s’associant injustement avec le chef du quartier.», nous a ajouté Ne Nkamu Luyindula.

L’éducation de base, vision du chef de l’Etat matérialisée mise en mal 

Le bien être universel c’est vivre pour les autres dit-on.

Ce dicton est donc la définition simple du centre culturel Mbongi’Eto, il offre des formations de manière bénévole avec un programme d’initiation de l’enfant à la musique pour son éducation et son développement.

Soucieux de l’éducation, le centre s’est également engagé dans la scolarité, à l’éducation des enfants démunis avec la construction d’une grande école qui dispose d’un cycle maternel, primaire et secondaire dans laquelle plus de cent enfants sont pris en charge.

Congolais de la diaspora, c’est sur appel du chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, que ce digne Fils du pays a regagné le Congo pour s’aligner derrière la vision du président de la République, celle de l’éducation, (l’enseignement de base) et la culture.

« C’est en réponse à l’appel du Chef de l’État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a invité la diaspora congolaise à rentrer au pays pour travailler la main dans la main pour un développement durable de nos populations, avec une vision dite républicaine. Ce qui fait que la construction de ces bâtiments à l’usage de ceux-ci a offert des emplois aux autochtones de ladite commune et à ceux des environs. Je dirai même que le centre a un bilan nettement positif. Mais, le paradoxe est que nous sommes menacés de déguerpissement et d’expropriation initiés par le secrétariat général aux affaires foncières en collaboration avec la Regideso avec, à la clé, un projet d’adduction d’eau et la construction d’une citerne de traitement d’eau dans le quartier », a-t-il déclaré.

C’est depuis 2010 que ce centre est délocalisé de la commune de Kintambo à Kimbanseke. Plus d’une vingtaine d’années, fruit d’un travail acharné avec le soutien de l’Association de solidarité internationale Kiamvu, du Pont de France, dont l’initiateur est Ne Nkamu Luyindula avec sa présidente, Agnès Polet ainsi que le partenariat technique de la Fondation Orange de Kinshasa.

Un appel est lancé au gouvernement

Au nom du collectif des propriétaires de ces 52 parcelles, Ne Nkamu Luyindula sollicite la réorientation dudit projet.

« Nous lançons un appel au gouvernement pour trouver gain de cause et au ministre des Affaires foncières, Molendo Sakombi.Nous demandons la réorientation du projet, puisque dans un projet il existe toujours un plan A et B, s’il y a obstacle à revoir le projet.», a-t-il dit avec un ton mélancolique.

Visiblement, un quartier déjà habité avec des infrastructures qui donnent vie à la population notamment des écoles, centres hospitaliers, centre d’apprentissage en menuiserie et coupe et couture et une maternité pour ne citer que ceux-là , mais également l’arrivée de l’électricité qui s’est annoncée avec les potos de la SNEL. Compte tenu de tous ces éléments, la question que l’on se pose est celle de savoir que veut réellement la REGIDESO et le ministère des affaires foncières dans ce quartier?

Yvette Ditshima

×

Hello!

Click one of our contacts below to chat on WhatsApp

× Contactez-nous