L’attitude du président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, qui refuse le dialogue avec certains opposants, peut être perçue sous différents angles. Cette stratégie présente des avantages, mais aussi des risques non négligeables.

Avantages de la stratégie de refus de dialogue :

1. Renforcement de l’autorité présidentielle : En optant pour une position ferme face à certains opposants, Tshisekedi cherche à affirmer son autorité et à éviter de céder aux pressions extérieures. Il veut démontrer qu’il dirige sans se laisser influencer par des acteurs politiques dont les revendications ne semblent pas alignées avec ses objectifs de stabilité et de développement.

2. Réponse à l’intransigeance de l’opposition : Cette posture peut également être une réponse à une opposition jugée inflexible ou irréaliste dans ses demandes. Le président pourrait chercher à éviter de légitimer des figures ou des idées qui, à ses yeux, ne contribuent pas à l’intérêt général du pays.

3. Protection de l’agenda gouvernemental : Le dialogue permanent avec l’opposition peut ralentir l’exécution des réformes prioritaires. En refusant de s’engager dans de longs échanges, Tshisekedi montre sa volonté de maintenir le cap sur son programme politique, en particulier dans un contexte où les résultats sont attendus.

Risques et limites de cette stratégie :

1. Fracture sociale et politique : Le refus de dialoguer peut exacerber les tensions politiques et sociales. Cela risque de renforcer les divisions et de polariser davantage la société congolaise, ouvrant la voie à des manifestations ou à des actions de désobéissance civile qui pourraient déstabiliser le climat politique.

2. Manque d’inclusivité : Cette posture peut également donner l’image d’un gouvernement fermé à la critique et indifférent aux voix dissidentes. Une telle perception affaiblit l’idée d’une démocratie participative, où toutes les parties devraient pouvoir contribuer au débat public.

3. Perte de crédibilité sur la scène internationale : Sur le plan international, ce refus de dialogue pourrait être perçu comme un signe de fermeture et d’autoritarisme. Cela pourrait affecter l’image de la RDC auprès de ses partenaires, qui pourraient faire pression pour encourager une reprise du dialogue.

Quelle onclusion? :

La stratégie de Félix Tshisekedi visant à refuser le dialogue avec certains opposants peut être vue comme une volonté d’affirmer l’autorité de l’État et de maintenir son programme politique sans perturbations. Toutefois, cette approche comporte des risques importants, notamment l’aggravation des tensions sociales, une réduction de la participation démocratique, et une possible perte de soutien international. Pour éviter une fracture politique et sociale profonde, un dialogue sélectif ou des mécanismes de concertation plus souples pourraient offrir une alternative constructive à cette approche stricte.

Don de Dieu Mbavu

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