Quelques jours après la censure de sa chanson controversée *Misu Ka’a Likolo Na Cadre Ya Sentiment*, l’artiste rd-congolais Zik Seigne a été arrêté dans la nuit du jeudi 16 janvier 2025 à Kasa-Vubu. L’incident s’est produit aux environs de 1 h du matin dans la boîte de nuit K-Square, où il se trouvait en compagnie de certains membres de son équipe.
Selon les témoignages recueillis auprès de Manager Tigre, membre de l’équipe de l’artiste, des hommes en tenue civile se sont introduits dans l’établissement avant de procéder à l’arrestation.
« Nous étions dans la boîte K-Square quand des policiers en civil sont arrivés en nous menaçant. Ils ont pris Zik Seigne et l’ont emmené. Nous les avons suivis. Ils sont passés par le stade des Martyrs, puis le rond-point Victoire avant de le déposer à la maison communale de Bandalungwa », a expliqué le témoin.
Un mandat d’arrêt en cause ?
D’après Manager Tigre, les forces de l’ordre auraient agi sur la base d’un mandat d’arrêt visant l’artiste, bien que les raisons exactes de cette arrestation restent floues. Il a également précisé que Zik Seigne n’avait pas de prestation prévue cette nuit-là.
Toujours détenu au parquet, l’artiste traverse une période délicate, marquée par la censure récente de ses œuvres. Sa dernière chanson, *Oza Nani*, publiée il y a moins d’une semaine, fait également l’objet des critiques.
Un débat sur la liberté d’expression
Cette arrestation intervient dans un contexte où la censure en République démocratique du Congo suscite de vifs débats, notamment sur la liberté d’expression dans le milieu artistique. Zik Seigne, considéré comme l’une des étoiles montantes de la musique urbaine congolaise, est désormais au centre d’une polémique qui pourrait relancer les discussions sur les limites de la création artistique face aux contraintes réglementaires.
Le dossier reste en cours, et l’opinion publique attend avec impatience les clarifications des autorités compétentes.
Don de Dieu Mbavu
