Le mardi 16 janvier, une lueur d’espoir a éclairé la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, où 37 anciens otages des Forces démocratiques alliées (ADF) ont été remis à la société civile. Cette libération a été rendue possible grâce à une opération conjointe menée par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’Armée ougandaise (UPDF). Cette action marque une étape importante dans la lutte contre l’insécurité qui sévit depuis des années dans cette région.
Les ex-otages, enlevés dans les territoires de Beni et Lubero, ainsi que dans certaines zones minières de l’Ituri, ont été libérés après avoir vécu dans des conditions particulièrement difficiles sous la captivité des ADF. Ce groupe armé, tristement célèbre pour ses exactions, est à l’origine de nombreux massacres et déplacements massifs de populations dans l’est de la RDC.
Lors d’une cérémonie officielle, ces ex-otages ont été remis à la société civile, un acte salué par Me Pépin Kavotha, responsable de la société civile de Beni. « Cette libération est un véritable soulagement pour nos communautés », a-t-il déclaré. M. Kavotha a également exhorté la population à accueillir ces personnes avec bienveillance et dignité, affirmant qu’elles ne constituent aucune menace pour la société.
Cependant, malgré cette avancée, la menace des ADF reste omniprésente dans les territoires de Beni, Lubero, Mambasa et Irumu. De nombreux villages sont encore désertés, leurs habitants ayant fui par crainte de nouvelles attaques. Cette situation souligne l’urgence de maintenir une vigilance accrue et d’intensifier les efforts pour rétablir durablement la paix et la sécurité dans ces zones meurtries.
Gires Kasongo