Le temps est orageux pour le président rwandais Paul Kagame, et il le sait. Des pressions venant de partout ne lui laisseront pas de répit, loin s’en faut. Même si le président rwandais semble ne pas comprendre ce qui lui arrive, défiant la victoire de son armée au front avec la prise de deux grandes villes de l’est de la RDC, à savoir Goma et Bukavu, ceux qui savent lire les signes sont d’avis que cette période est cruciale pour Kagame.
Après la victoire remportée au Conseil des Nations Unies le vendredi avec la résolution 2773, votée à l’unanimité, qui exige au Rwanda le retrait inconditionnel de ses troupes du territoire de la RDC, Kinshasa doit se frotter les mains avec la visite de David Lammy, ministre anglais qui menace de couper l’aide d’un milliard qu’il reçoit chaque année du gouvernement du Royaume-Uni.
Avant d’arriver à Kinshasa, Lammy a rencontré Cyril Ramaphosa en Afrique du Sud, où il a clairement déclaré que le Rwanda ne sera pas bercé, mais plutôt sanctionné s’il n’arrête pas ses actions au Congo.
Le Royaume-Uni est un allié traditionnel du Rwanda, et si le ton se durcit avec la menace de sanctions aussi lourdes de la part de ce pays, le signal est fort et Kagame doit le comprendre.
Dans ce rapprochement avec le Royaume-Uni, il convient de saluer le travail de Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État en charge des affaires étrangères, un des rares membres de l’équipe Suminwa dont le travail donne des résultats probants.
Toutefois, la RDC doit rester sur ses gardes et continuer la pression jusqu’à ce que le Rwanda s’exécute et qu’il stoppe totalement ses visées expansionnistes en RDC.
JAM