Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a pris position face à la politique de l’Union Européenne sur la lutte contre le changement climatique, baptisée « zéro déforestation ».

Lors de son briefing hebdomadaire, le porte-parole du gouvernement, accompagné du ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, a présenté les propositions de l’État congolais concernant cette situation qui semble injuste.

Les autorités congolaises rappellent que « la plus grande pollution planétaire vient des pays industrialisés », d’où la nécessité pour l’Union Européenne de revoir ses mesures restrictives visant notamment la République Démocratique du Congo.

Kinshasa rappelle également que les 80 millions d’hectares en sa possession ne sont pas seulement des terres arables, mais comprennent également plusieurs autres hectares de savanes et de forêts.

Le gouvernement congolais estime que ses produits, notamment le café, le cacao, le caoutchouc, le soja et d’autres, ne peuvent pas faire l’objet de mesures restrictives de l’Union Européenne sous prétexte de protection de l’environnement et de la forêt.

Pour remédier à cette situation, le gouvernement congolais propose dix mesures importantes, parmi lesquelles l’organisation d’une réunion tripartite à Kinshasa entre l’État congolais, la MONUSCO et l’Union Européenne pour définir ou éclaircir la politique de zéro déforestation que la Commission de l’Union Européenne mettra en place très prochainement. La RDC souligne également la nécessité de travailler avec l’Union Européenne, qui, selon les autorités, est un partenaire privilégié dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Pour rappel, la Commission de l’Union Européenne a adopté une résolution sur le réchauffement climatique à travers une politique baptisée « zéro déforestation ». Cette politique, qui sera mise en application le 31 décembre 2025, consiste à conditionner toute vente de produits extraits de la forêt, notamment le café, le cacao, le soja, le caoutchouc et autres, à un contrôle rigoureux dicté par l’Union Européenne. Aucun produit venant de la RDC ou d’autres pays ne pourra être vendu dans les 27 pays membres de l’Union Européenne sans un avis de l’expertise européenne pour lutter contre le réchauffement climatique.

Faustin Kalenga

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