Le Burundi est conscient et reste vigilant face à la menace d’embrasement qui pèse sur la région à cause de l’occupation des territoires congolais par le Rwanda.

Devant les diplomates accrédités dans son pays, vendredi 31 janvier, le président burundais Evariste Ndayishimiye a accusé ouvertement certains pays occidentaux de faire la guerre à la RDC par procuration.

« Vous voyez ce qui se passe à l’est de la RDC. Pourquoi ce silence ? » s’interroge-t-il, avant de poursuivre :

« La communauté internationale ne voit pas les conséquences. Si je vous dis que si cela continue comme ça, la guerre risque de se généraliser et la région sera embrasée à cause de Kagame », a précisé le président burundais.

Evariste Ndayishimiye prévient par ailleurs sur le soulèvement populaire qui, selon lui, n’est qu’une question de temps. Précisant que le peuple ne se laissera pas faire, le président burundais dénonce également les velléités de Paul Kagame d’imposer, avec l’appui des pays occidentaux, son hégémonie sur des territoires qui ne lui appartiennent pas.

« Nous connaissons son plan : c’est de conquérir les territoires de l’est de la République Démocratique du Congo et de venir au Burundi. Je vous préviens que nous ne nous laisserons pas faire. »

Depuis trois jours, les forces négatives du M23, appuyées par le Rwanda, occupent l’essentiel de la ville de Goma après avoir tué près de 1 000 personnes selon l’ONU et blessé 2 800 autres, dont la plupart sont des civils.

Félix Tshisekedi a promis une riposte rigoureuse ; cependant, le silence de la communauté internationale est plus inquiétant face à un pays qui viole délibérément le droit international en tuant des civils et en pillant les ressources d’un pays voisin.

Faustin Kalenga

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