Le Secrétaire général adjoint de l’ONU chargé de maintien de la paix Jean-Pierre Lacroix estime que la manifestation de colère de la population contre la Monusco est une opération bien planifiée dont les auteurs doivent être poursuivis et arrêtés. Jean-Pierre Lacroix a été reçu le samedi 30 juillet par le Chef de l’État Félix Tshisekedi pour des échanges à la cité de l’UA.
Durant près d’une heure et demie avec le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi à la Cité de l’Union Africaine , le secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix , a loué la franchise qui a caractérisé l’entrevue.
» Nous sommes venus rendre hommages aux victimes congolaises et onusiennes des derniers événements malheureux qui se sont déroulés à l’Est du pays « , a déclaré d’entrée de jeu Monsieur Lacroix.
Il a condamné ces manifestations de colère, et dit attendre le rapport des enquêtes.
Pour eux, les manifestations de colère à Goma, Butembo, Uvira , etc sont des « attaques planifiées » dont les auteurs doivent être recherchés.
Le numéro 3 de l’ONU soutient que l’organisation poursuit sa collaboration avec l’Etat congolais malgré l’insuffisance de résultats.
Pour bon nombre d’observateurs, l’ONU ne joue pas un franc jeu dans ce processus de rétablissement de paix à l’Est de la RDC. Comprendre l’insuffisance des résultats et ignorer le droit de la population de manifester, bien que nous devons regretter les pertes en vies humaines de deux côtés, est une hypocrisie de la part de l’ONU qui est présente à l’Est du pays depuis plus de deux décennies à travers la Monusco, sans rien changer.
Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement qui a pris part à cet échange , a précisé que le Président de la république a fait part à l’équipe onusienne des frustrations de la population congolaise .
Il a rappelé toutes les péripéties qui ont conduit à la montée de tension au sein de la population.
Les deux parties ont reconnu la nécessité d’améliorer la communication au sujet de la crise à l’Est.
Ce dimanche, Monsieur Lacroix est attendu à Goma et à Beni pour une évaluation de terrain.
Au regard de la situation sur terrain, et la manifestation de colère de la population de ces contrées de la République qui n’ont cessé de compter les morts nonobstant la présence de la mission onusienne de maintien de la paix en RDC, l’ONU doit rectifier le tir soit pour un retrait rapide de son contingent, soit le renforcement de ses capacités pour sécuriser la population.
La rédaction
