Lors d’un rassemblement syndical tenu mercredi 29 octobre dans l’enceinte du secrétariat général du ministère des Transports, Voies de communication et Désenclavement (TVCD), le président du Collectif des Agents et Fonctionnaires de l’État pour le Renouveau de l’Administration Publique (CRAF), Jean Hilaire Kudinga, s’est adressé aux cadres et agents de l’administration pour dénoncer les problèmes majeurs qui gangrènent ce ministère, à savoir :

– La modicité des primes

– Le blocage des primes de rétrocession

– Les risques liés à la production du permis de conduire national et le manque de rétrocession afférent

– Le fonctionnement déséquilibré de l’administration, caractérisé par des inégalités et un manque de méritocratie

Concernant la modicité des primes, Jean Hilaire Kudinga a déploré le faible montant perçu par les agents du secrétariat général, soulignant qu’il est inconcevable que certains agents de la fonction publique, dépourvus d’actes générateurs, perçoivent davantage que ceux des Transports qui en comptent plus de 100. Il a appelé le gouvernement à mettre fin à cette disparité entre ministères.

Le président du CRAF a également dénoncé le blocage de 13 milliards de francs congolais par le Trésor public. Selon le Plan d’Engagement Budgétaire (PEB) 2025, cette somme était pourtant réservée au secrétariat des Transports, mais n’a jamais été versée.

Sur la question des primes de rétrocession, Jean Hilaire Kudinga a révélé que plus de neuf mois de primes restent bloqués à l’Equity BCDC et à l’Ecobank, et a exigé leur paiement immédiat.

Concernant la production du permis de conduire, document de souveraineté nationale, le président du CRAF s’inquiète de la gestion confiée à un prestataire expatrié (la SPC) et du manque de rétrocession au ministère. Neuf mois après le lancement de la production, aucune somme n’a été rétrocédée aux agents, une situation que Jean Hilaire Kudinga qualifie d’inacceptable. Il exige la transparence totale autour de cette activité.

Enfin, le président du CRAF a dénoncé la disparité dans la gestion administrative au ministère, où la méritocratie semble absente et où les promotions et primes dépendent des relations personnelles plutôt que des compétences ou de l’ancienneté.

À l’issue du rassemblement, plusieurs résolutions ont été adoptées et seront transmises aux autorités compétentes sous forme de désidératas. Jean Hilaire Kudinga a prévenu que faute de réponses satisfaisantes, les agents n’excluent pas de recourir aux moyens légaux de pression, y compris les sit-in.

Zéphyrin Pengume