L’annonce de l’Angola concernant la possible rencontre entre le M23 et les autorités de Kinshasa pour des négociations directes risque d’accoucher d’une souris en raison des exigences des deux parties.
Félix Tshisekedi, qui n’a pas encore confirmé la présence de sa délégation, a dépêché, vendredi 14 mars, un émissaire auprès du médiateur João Lourenço pour retirer sa position, notamment celle d’un dialogue non seulement avec le M23 en tant que groupe à part, mais avec tous les groupes armés, conformément aux processus de Nairobi et de Luanda.
Les responsables du M23, qui ont salué l’initiative du président angolais, ont exigé du président congolais Félix Tshisekedi d’accepter publiquement le dialogue avec le M23.
Une position que le président de la République Démocratique du Congo n’est pas prêt à cautionner. Ces exigences, parfois légitimes pour les autorités de Kinshasa, pourraient faire échouer la première tentative de négociations directes entre le M23 et Kinshasa.
Faustin Kalenga
