Depuis la chute d’Alimbongo, le lundi 16 décembre, les Forces armées de la République démocratique du Congo opposent une résistance au M23 dans des localités au sud de Lubero.
Malgré l’intention des rebelles de conquérir le village de Mambasa, l’armée congolaise, appuyée par des résistants locaux, fait bloc depuis quatre jours.
C’est ce qu’indique le porte-parole de l’armée sur le front nord dans une note de presse publiée ce vendredi 20 décembre.
Le sous-lieutenant Reagan Mbuyi précise qu’en raison de la ceinture de sécurité formée à Mambasa, l’ennemi a plusieurs fois tenté de déborder en vain vers Luofu, Kanyambi et Mighobwe.
« Au cours des affrontements, qui se sont enchaînés successivement pendant trois jours, les FARDC ont bloqué l’avancée des terroristes RDF/M23 et ont déjoué plusieurs tentatives de débordement. Dans les jours qui viennent, les envahisseurs seront une coquille vide et appartiendront à l’histoire », écrit-il.
Le sous-lieutenant mentionne toutefois qu’à la suite de la résistance des FARDC, les rebelles ont débordé, le matin du mercredi dernier, les positions de l’armée basées à Mbingi, à l’ouest de Lubero.
Les forces loyalistes se sont alors retirées dans la zone pour protéger les civils, qui faisaient face aux tirs des assaillants.
Le porte-parole militaire rassure que les troupes gouvernementales restent engagées à récupérer toutes les entités contrôlées par le M23.
« Les FARDC rassurent la population de leur détermination à récupérer toutes les zones sous contrôle de l’ennemi et l’invitent à ne pas se fier aux intoxications ni aux rumeurs. L’ennemi n’est ni à Ndoluma, ni à Kitsombiro, et encore moins à Lubero centre », conclut Reagan Mbuyi.
Suite aux hostilités à Lubero, plusieurs civils se sont déplacés vers des zones jugées sécurisées pour se mettre à l’abri.
Jean Ngaviro