La traite des enfants dans les espaces miniers de la RDC est une problématique complexe qui englobe des dimensions économiques, sociales et légales. Lutter contre le travail des enfants dans des mines, c’est le cheval de bataille du Projet d’Appui au Bien-être Alterntif des Enfants et des jeunes impliqués dans la chaîne d’approvisionnements de cobalt (PABEA-COBALT), un programme financé par la Banque africaine de développement à hauteur de 80 millions de dollars américains.

Lors d’une conférence de presse organisée le lundi 17 juin à kinshasa, Me Alice Mirimo, coordinatrice de cette structure a souligné les efforts fournis pour combattre ce fléau, par PABEA-COBALT qui est une initiative du Président de la République Félix Antoine Tshisekedi.

 » Il n’y a plus des enfants dans les mines.Les sites que nous avons visités où moi j’ai visité il y a 3 ans, je n’ai vu aucun enfant, même pas les femmes. Les inspecteurs du ministère des mines y sont presents pour veiller à ce qu’aucun enfant ne puisse y accéder. Le gouvernement est en train de faire beaucoup d’efforts et pour nous, l’objectif reste zéro enfant dans les mines. La place des enfants c’est à l’école « , a déclaré Me. Alice Mirimo Kabetsi, administrateur Directeur Général et Coordinatrice de l’unité de Coordination des projets.

Quant à Philippe Ngwala, coordonnateur national du fonds social de la RDC et pilotage technique du projet PABEA-COBALT, il est revenu sur les résultats remarquables realisés par ce programme entre l’année scolaire 2022 et 2024 au cours de laquelle 91% des enfants travailleurs dans les mines artisanales de cobalt dans le Haut-Katanga et au Lualaba ont, non seulement retrouvé le chemin de l’ecole, mais aussi ont été assuré de la prise en charge sanitaire, psychologique et l’enregistrement à l’État civil.

 » Les équipes sont allées sur terrain. Les enfants et leurs familles ont été identifiés. Les outils numériques ont été utilisés pour l’identification faciale afin d’éviter toute forme des données biaisées. Et les chiffres sont là. La cible du projet PABEA-COBALT était sur 14.850 enfants, 16.845 ont été identifiés et 13.587 sont sortis des mines et sont dans les écoles », a t-il dit.

Alors qu’une organisation avait parlé de plus de 300.000 enfants dans les mines, les données fournies par le PABEA-COBALT, est un démenti sur ces allégations qui pour certains observateurs seraient une façon de jetter le discrédit sur la République démocratique du Congo, alors que les efforts sont de plus en plus fournis pour éradiquer totalement ce phénomène.

Rappelons que l’objectif principal du PABEA-COBALT est de retirer les enfants des conditions de travail dangereuses dans les mines et de leur offrir une éducation de qualité. Il vise un objectif zéro enfant dans les sites miniers. Pour atteindre cet objectif, le PABEA-COBALT entend donner aux parents les moyens nécessaires pour prendre en charge leurs familles. À cet effet, l’agro business est l’alternative qui peut assurer un revenu de plus de 400 dollars le mois par famille, contre 25 dollars qu’elle gagne dans les mines. 91% des enfants identifiés dans les mines artisanales ont déjà été reinserés dans les écoles du Haut Katanga et du Lualaba et que la reconversion économique de leurs parents et des jeunes, soit un total de 6250 ménages dans l’agrobusiness est en cours dans les deux provinces .

Les CPEJAB dont à plus de 95% de construction.
Plus de 700 coopératives agricoles déjà structurées sur les 1250 prévues,
les outils et équipements de mécanisation agricoles et des sources d’énergie déjà réceptionnés .
L’objectif est de fournir une alternative durable au travail dans la mine en permettant aux populations d’expérimenter d’énormes opportunités économiques offertes par le secteur agricole. Une véritable revanche du sol sur le sous sol telle que prônée par le chef de l’Etat congolais Félix Antoine Tshisekefi Tshilmbo.

Ravannelly Ntumba

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