La journée mondiale de la liberté de la presse est célèbrée chaque 03 mai de l’année. Cette année, elle sera célébrée à l’Est de la République Démocratique du Congo alors que la région fait face à l’activisme des groupes armés négatifs qui commettent des exactions sur la population civile depuis près d’une décennie.
Journalistes en Danger (JED), une structure qui milite pour les droits des journalistes dit avoir notifié 75 cas d’atteinte à la liberté de la presse dont 19 Journalistes arrêtés et 11 médias fermés. JED dénonce pour la même occasion, la flambée des attaques contre les médias depuis la tenue des états généraux à Kinshasa.
Cette structure appelle une fois de plus le gouvernement congolais à sortir de sa “léthargie” face à la détérioration croissante de la situation sécuritaire des journalistes et médias et à accélérer la mise en œuvre des recommandations des états généraux de la presse tenus du 25 au 28 janvier 2022.
« Les journalistes et les médias congolais restent exposés aux diverses pressions et censures, aux arrestations arbitraires et aux menaces directes et indirectes, particulièrement dans les provinces de l’Est du pays sous état de siège, à savoir le Nord-Kivu et l’Ituri », fait savoir JED.
Au moment où, le monde célèbre cette journée dédiée à la liberté de la presse, 6 journalistes croupissent en prison à Mbandaka et à Bumba, 3 médias dont fermés à Mbuji-Mayi et à Mbandaka.
Dans les provinces de l’Est de la RDC en proie à la violence des groupes armés terroristes, au moins 3 Journalistes ont été tués au cours de l’année 2021, et un porté disparu depuis décembre 2020 après avoir été enlevé par des miliciens, ajoute JED.
En fin, JED lance un appel urgent aux instances de régulation et d’autorégulation, d’entamer, sans délai et sans atermoiements, le travail de salubrité médiatique, tel que décidé par les Etats généraux, pour assainir la corporation et de promouvoir un journaliste plus éthique et plus professionnel.
Gires Kasongo
