Elle s’appelle Francine Fatuma, habitante de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on aperçoit une femme entourée de plusieurs enfants qui raconte son histoire. Elle déclare avoir été consultée par un médecin qui lui aurait conseillé de donner naissance à de nombreux enfants.
Selon ses dires dans cette vidéo, elle serait une femme avec hyperovulation. En 17 grossesses, Francine a eu 53 enfants, faisant d’elle la femme la plus féconde au monde.
Cette vidéo a fait le tour des réseaux sociaux, suscitant la curiosité de tous, ainsi que de certaines télévisions étrangères qui souhaitent relater l’histoire de Francine Fatuma. Nous avons réussi à la joindre par téléphone, et elle a accepté de répondre à nos questions, tout en stigmatisant la publication de cette vidéo qui l’a montrée, elle et sa famille.
*Avez-vous réellement donné naissance à tous ces enfants ?*
« Ce sont mes enfants, mais je ne sais pas pourquoi on a publié cette vidéo maintenant. Elle a été prise il y a trois ans, et on ne m’avait pas dit qu’elle allait être diffusée. Maintenant, je suis mal à l’aise et j’ai même honte de sortir », nous a-t-elle dit.
Francine Fatuma précise par ailleurs que plusieurs de ses enfants ne sont plus avec elle. Certains seraient en Tanzanie, d’autres en Afrique du Sud et ailleurs.
Quant à la question de savoir si elle a reçu une aide des autorités en raison du nombre d’enfants qu’elle a, elle répond :
« Je n’ai jamais présenté ma situation au gouvernement. Cela me concerne seule et non le gouvernement. Mais je me demande pourquoi on a publié cette vidéo ? », a-t-elle encore questionné.
Cependant, la supposée femme la plus féconde au monde garde un certain flou sur plusieurs aspects de son histoire. Elle n’a pas donné de réponses à d’autres questions, notamment sur la raison pour laquelle elle a accepté de faire cette vidéo, quel en était le deal, et qui est la personne qui produit ce reportage ? Pour quel média ?
Jacques Amboka Mokoko