Au sortir du tribunal de Paris, le vendredi 11 octobre, le journaliste et politologue Charles Onana s’est rigoureusement attaqué à Paul Kagame pour son « implication » dans le dossier pour lequel il est poursuivi en justice.

Selon le journaliste franco-camerounais, c’est la main du dictateur rwandais qui pèse sur ce procès, considéré par plusieurs observateurs comme un véritable procès de la honte pour la justice française.

« Beaucoup de Rwandais m’ont apporté un soutien important pendant cette période qui n’était pas facile, parce qu’une grande partie des médias, soumis à l’expert Paul Kagame, m’a quasiment traité de négationniste avant même que je sois jugé. Ici, la notion de présomption d’innocence est ignorée, car seule la voix de Paul Kagame est importante.

On se retrouve en France dans une situation où un dictateur africain, qui est au pouvoir depuis 30 ans et qui a mis la République démocratique du Congo et le Rwanda en conflit, vient faire la loi et impose sa loi à la France. J’espère que la justice française ne se laissera pas impressionner par ce dictat. Je sais que Paul Kagame a demandé la tête de la procureure Carla Del Ponte au Tribunal pénal international, il l’a eue. Il a demandé la destruction de l’enquête du juge Bruguière, il l’a eue. Et aujourd’hui, il demande la tête de Onana, j’espère qu’il ne l’aura pas », a déclaré l’auteur du livre « Holocauste en RDC, l’Omerta de la communauté internationale ».

Par la même occasion, Charles a annoncé une plainte contre le dictateur rwandais pour menace de mort. En effet, le 13 juillet, Paul Kagame avait déclaré publiquement que des gens comme Charles Onana méritent de mourir.

« Mon avocat a déposé récemment une plainte contre Paul Kagame parce que, le 13 juillet, il avait déclaré que des gens comme moi méritaient de mourir. Ne vous inquiétez pas pour moi, car Paul Kagame a plusieurs millions de morts sur les bras. Je demande au peuple congolais de ne pas se laisser faire », a renchéri Onana.

Ce procès fait suite à la dénonciation des tueries perpétrées en RDC sous l’œil passif de la communauté internationale.

Accusé abusivement de négationnisme dans le génocide rwandais qui a eu lieu en 1994, faisant plusieurs milliers de morts, le verdict de ce procès interviendra le 9 septembre prochain.

Zéphyrin Pengume

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