Suite au verdict rendu en appel dans le procès Nangaa, des mesures significatives ont été mises en place par la justice de la RDC pour assurer l’exécution de la justice. Parmi les principales décisions adoptées figure l’exécution immédiate de la peine de mort.
Les condamnés présents à Kinshasa sont désormais sous le coup d’une exécution immédiate de leur peine de mort. Cette décision marque une étape cruciale dans la lutte contre l’impunité et vise à rétablir la confiance du public dans le système judiciaire congolais.
Les autorités ont également décidé de lancer des mandats d’arrêt internationaux contre Corneille Nangaa et ses complices. Cette mesure vise à garantir que tous les responsables soient traduits en justice, quelle que soit leur localisation géographique. Cela démontre une volonté ferme de poursuivre ceux qui ont contribué à des actes de violence et d’agression contre la RDC, notamment de la part du Rwanda.
Enfin, les biens meubles et immeubles appartenant aux condamnés, ainsi qu’à leurs complices, seront mis en vente aux enchères. Les fonds récoltés seront utilisés pour indemniser les victimes de l’agression rwandaise dans l’Est du pays. Cette initiative vise à réparer, dans la mesure du possible, les préjudices subis par les victimes et à apporter un soutien aux communautés touchées.
Une satisfaction totale pour Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice et garde des Sceaux. Il promet de veiller à ce que la peine de mort soit exécutée, d’autant plus que la RDC a déjà levé le moratoire sur la peine de mort.
« C’est une grande satisfaction pour la République et pour le peuple congolais. La Haute Cour militaire a confirmé la condamnation à mort de tous les criminels qui ont été appréhendés aux côtés de Monsieur Corneille Nangaa, ceux qui ont décidé de trahir la République et de servir les intérêts du Rwanda. Comme vous le savez, la République démocratique du Congo a levé le moratoire sur la peine de mort. À cet effet, nous, en tant que ministre de la Justice, allons veiller à ce que la peine de mort soit effectivement exécutée contre les condamnés, en tout cas les cinq qui ont été appréhendés et qui sont présents ici à Kinshasa », déclare-t-il.
Corneille Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), et certains autres hommes politiques congolais ont été condamnés pour haute trahison. Ils ont été accusés de liens avec le M23, un mouvement rebelle soutenu par le Rwanda qui a contribué à la déstabilisation de l’Est de la République démocratique du Congo.
Gires Kasongo