Au total, soixante-six détenus sont morts depuis le 1er janvier à Makala, la grande prison de la capitale congolaise Kinshasa, à cause de leurs conditions de détention, selon un responsable d’une organisation locale de défense des droits humains en République démocratique du Congo (RDC).

Ils sont morts de malnutrition, par étouffement ou encore par manque de soins, explique à l’AFP le militant Emmanuel Cole, un défenseur des droits des prisonniers qui effectue des visites régulières dans les centres de détention.

« Les repas offerts aux détenus sont non seulement insuffisants mais aussi de mauvaise qualité, alors qu’avoir à manger devrait être un droit pour chaque prisonnier », a-t-il insisté.

Dimanche, encore deux prisonniers sont morts à la prison de Makala. Ces deux nouveaux détenus morts de leurs conditions de détention font passer le bilan à 35 décès uniquement pour le mois de février.

Construit à l’époque coloniale pour une capacité de 1 500 personnes, ce centre pénitentiaire compte actuellement 10 790 détenus, dont 7 780 en détention préventive, a indiqué M. Cole, qui suit au quotidien la situation des prisonniers.

Depuis le début de l’année, les autorités judiciaires ont accordé la libération conditionnelle à 635 détenus afin de désengorger le lieu, a précisé M. Cole, confirmant des informations de médias congolais.

Il est donc demandé aux autorités d’accélérer les procédures pour ne pas détenir des centaines et même des milliers de personnes pendant de longues périodes sans jugement ni condamnation.

Bénie Tabi

 

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