Le ministre congolais de la Justice a saisi le Procureur général près la Cour de cassation et les procureurs généraux près les Cours d’appel au sujet des conventions qui lient l’État congolais au Vatican.
Dans un communiqué consulté par 24 News agency, le ministre congolais rappelle les dispositions relatives à l’interpellation, à la poursuite et à l’arrestation des évêques, clergés, prêtres, clercs, religieux et religieuses de l’Église romaine en République démocratique du Congo.
« Cette circulaire rappelle la nécessité de faire respecter les conventions signées aussi bien avec le Saint-Siège qu’avec la Conférence épiscopale nationale du Congo. Elle insiste sur l’observance de la règle d’information préalable confidentielle avant toute action contre les personnes concernées », écrit-il.
La convention entre le Vatican et l’État congolais, à son point 9 consulté par 24 News, stipule qu’il est convenu que les deux parties contractantes recommanderont toujours à leurs subordonnés la nécessité de conserver la plus parfaite harmonie entre les missionnaires et les agents de l’État.
« Si des difficultés venaient à surgir, elles seront réglées à l’amiable entre les autorités locales respectives, et si l’entente ne pouvait s’obtenir, les mêmes autorités locales en référeraient aux autorités supérieures », lit-on dans le document.
Selon une source, un prêtre responsable de la Congrégation des Salésiens de Don Bosco s’est récemment fait arrêter à l’aéroport de N’djili alors qu’il revenait d’une mission.
Par l’entremise d’un magistrat et d’un agent de la Direction générale des migrations (DGM), le prélat a été détenu pendant plusieurs jours. Saisie, l’Église catholique a protesté contre cette arrestation et cette détention, qui violent la convention avec le Vatican.
En rappelant la règle d’information préalable confidentielle avant toute action contre les animateurs de l’Église catholique, le ministre congolais semble vouloir éviter une nouvelle crise qui opposerait la RDC à l’Église romaine.
Jean Ngaviro