Quelques jours seulement après son déclenchement, le mouvement de grève lancé par les médecins congolais est peut-être sur le point d’être levé.
Dans une note d’information consultée par 24 News, le SYNAMED indique avoir échangé avec les autorités congolaises, qui se sont engagées à répondre à une série de revendications présentées par les grévistes.
Le week-end dernier, à l’issue de négociations directes entre le SYNAMED et les ministres de la Fonction publique, de la Santé, du Budget et des Finances, y compris le conseiller du chef de l’État, le gouvernement a promis de réajuster la rémunération des médecins des services publics de l’État en fonction des grades portés par ces derniers. Les grades des médecins seront également pris en compte, rapporte-t-on.
Les autorités ont aussi accepté d’aligner 800 médecins à la prime de risque dès ce mois d’octobre 2024, un processus qui devra se poursuivre tous les trimestres au cours de 2025.
Le gouvernement annonce également qu’il paiera le deuxième palier des indemnités de transport et de logement, de l’ordre de 35%, à la paie du mois d’octobre 2024 pour atteindre 70%. Les 30% restants seront pris en charge lors de la paie du mois de janvier 2025.
L’État congolais s’est également engagé à octroyer une prime de brousse aux cadres et agents du secteur de la santé œuvrant dans les zones reculées.
Il indique qu’il mettra en même temps sur pied une sous-commission permanente dans le cadre de la commission interministérielle, chargée du suivi et du contrôle des effectifs, de l’identification des fictifs, doublons et désertions, en vue de dégager des fonds supplémentaires au bénéfice des cadres et agents du secteur de la santé.
Kinshasa a également promis aux médecins d’analyser les différents cahiers de charges des syndicats des médecins afin de trouver des solutions idoines aux autres problèmes posés dans les meilleurs délais.
À la suite de ces engagements, le SYNAMED promet d’échanger avec d’autres syndicats pour décider de l’attitude à adopter.
Le mouvement de grève décrété par les médecins a rencontré celui des enseignants, deux secteurs clés de la vie nationale.
Jean Ngaviro