Le Mouvement du peuple Congolais pour la République (MPCR), parti cher au député honoraire Jean-Claude Vuemba, dit craindre un risque imminent de balkanisation derrière le projet de réforme constitutionnelle.
Dans une interview, le secrétaire général intérimaire, Fabrice Ngabo, exprime sa crainte de voir le pays se morceler à cause de ce qu’il qualifie d’intérêts égoïstes.
« Ce projet de réforme constitutionnelle risque d’ouvrir la voie à la balkanisation et permettrait à chaque leader de l’opposition de se proclamer président dans sa région », a déclaré Fabrice Ngabo.
Le secrétaire général intérimaire du MPCR invite le chef de l’État à mesurer ce que comporte ce qu’il qualifie de projet suicidaire avant de se faire rattraper par l’article 64 de la constitution.
« La révision est constitutionnelle, et ce que nous entendons aujourd’hui s’apparente déjà à un coup d’État que le régime de l’UDPS veut se faire lui-même. L’article 64 tranchera en toute état de cause, puisque le peuple ne se laissera pas faire », menace-t-il.
Fabrice Ngabo dénonce par ailleurs les dérives dictatoriales du pouvoir de Kinshasa, contraignant le leader de son parti à vivre en exil. Il invite également le chef de l’État, Félix Tshisekedi, à accorder la priorité à sa promesse de campagne articulée autour de six axes, notamment l’augmentation du pouvoir d’achat et la création d’emplois.
En outre, Fabrice dément formellement toute rumeur sur le départ supposé du secrétaire général de son parti, qui se trouve actuellement sous le coup d’une mesure conservatoire prise par le président de son parti pour faute lourde.
Faustin Kalenga