L’opposition congolaise qui est allée en ordre dispersé à la présidentielle du 20 décembre dernier, est désormais orpheline. En effet, la position de deux grandes confessions religieuses congolaises durant tout le processus électoral, assurant un appui de taille aux challengers de Félix Tshisekedi.

Certains pensaient que la CENCO et l’ECC iraient dans le sens contraire des résultats provisoires et partiels que publient depuis quelques jours la CENI, qui placent Félix Tshisekedi en tête avec plus de 75% de voix, largement devant Moïse Katumbi qui vient en deuxième position et Fayulu en troisième.

Dans son rapport d’observation électorale, la mission de ces deux églises qui pèsent beaucoup dans la sphère sociopolitique congolaise, vient de jetter le pavé dans la marre et lance un Requiem pour Moïse Katumbi, principal adversaire de Félix Tshisekedi pour cette présidentielle.

Bien que le rapport publié par ces deux églises ne cite pas nommément qui est ce candidat qui raffle plus de la moitié des voix et placé largement en tête, les observateurs avertis, déduisent qu’on parle du candidat numéro 20. Les messages de félicitations de certains candidats dont Constant Mutamba qui reconnaît que vu l’écart enregistré entre Felix Tshisekedi et les autres qui ne peut être rattrapé, a reconnu son échec et félicité le candidat numéro 20.

C’est le cas avec le candidat Bolamba, qui dans le même élan, a reconnu aussi son échec et félicité Tshisekedi.

Contrairement à la présidentielle de 2018, les perdants avec en tête Martin Fayulu, avaient bénéficié d’un soutien sans faille de la CENCO, qui ne cessait de soutenir que les résultats publiés ne reflétaient pas la vérité des urnes, ce qui d’ailleurs donnait un peu de force à Fayulu pour continuer la lutte, toutes les pistes semblent bien bloquées pour l’opposition cette fois-ci.

Avec ce rapport publié le jeudi 28 décembre, l’on assiste au soutien tous azimut du camps du candidat numéro 20 aux églises catholiques et l’ECC, qui avant ont été très attaquées avec escalades verbales et injures de tout genre.

Shole, le démon s’est vite transformé en ange de lumière. Une situation interpellatrice pour la démocratie congolaise que tous sont appelés à consolider et reconnaître la place de ces deux églises dans cet édifice.

Du rapport de la Centre Carter, à celui de ces deux églises en passant par plusieurs d’autres observateurs dont la journaliste belge Colette Barckman, les carottes semblent bien cuites pour l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.

 

Jacques Amboka

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