Dans sa dernière sortie médiatique, l’ancien président congolais Joseph Kabila Kabange avait annoncé sa prochaine arrivée à Goma, une ville sous occupation rwandaise et de ses supplétifs, les rebelles de l’AFC-M23, en proie à l’insécurité et à de multiples violations des droits de l’homme.
Quelques jours après cette annonce, les autorités de l’AFC-M23 ont exprimé leur satisfaction face à l’arrivée de Joseph Kabila à Goma.
Dans un tweet publié ce lundi 26 mai sur son compte X, le coordonnateur du mouvement rebelle AFC-M23, Corneille Nangaa, a souhaité la bienvenue au sénateur à vie :
«La coordination de l’Alliance Fleuve Congo se réjouit de l’arrivée de l’ancien président de la République et sénateur à vie, M. Joseph Kabila Kabange, à Goma, dans son pays, la RDC».
De son côté, Fanny Kayembe, haut cadre du mouvement rebelle, a également salué l’arrivée de l’ancien président :
«Bienvenue à Goma, président Joseph Kabila. Toi qui n’as jamais fui le feu ni trahi la terre de tes ancêtres. Tu es venu non en conquérant, mais en gardien silencieux de l’héritage que les autres ont souillé».
L’arrivée de l’ancien président dans cette zone sensible soulève de nombreuses interrogations. Pour plusieurs observateurs, cela renforce les soupçons d’une possible implication de Joseph Kabila dans le mouvement rebelle qui, sous l’impulsion du Rwanda, continue de semer la mort à l’Est de la République démocratique du Congo.
Ce qui choque encore davantage, c’est de voir un ancien chef d’État, qui a dirigé le pays pendant 18 ans, être escorté par l’armée rwandaise une preuve manifeste, selon certains, de son soutien à cette rébellion parrainée par Kigali.
À noter que le sénateur à vie Joseph Kabila est arrivé à Goma en provenance du Rwanda.
Zéphyrin Pengume
