Un climat inhabituel a régné ce lundi 09 décembre dans la matinée au secrétariat général du Ministère du Genre, Famille et Enfant. En colère, les agents dénoncent la liquidation scandaleuse de la concession abritant les bâtiments administratifs du secrétariat au profit d’un sujet libanais, pour la construction d’un immeuble de huit niveaux dont deux seraient confiés au secrétariat pour un « supposé contrat de 50 ans ».
Ces agents dénoncent notamment la complicité de la ministre du Genre, Léonie Kandolo, et de la secrétaire générale, Esther Kamuanya, d’avoir « vendu » la concession de l’État à Monsieur Jammal, un sujet libanais impliqué dans le dossier du procès des 100 jours. Cette facilitation ne viserait que des intérêts personnels, selon le syndicat.
« La secrétaire générale nous a annoncé honteusement, au cours d’une réunion vendredi 6 décembre dernier, de manière opaque, la construction d’un immeuble de huit niveaux, qui appartiendrait à un sujet libanais. Cet immeuble serait un partenariat entre le ministère et ce sujet libanais », rapportent quelques agents à notre média.
Très révoltés, ces agents annoncent déjà des manifestations publiques pour s’opposer à ce qu’ils qualifient de « corruption à ciel ouvert et manigance politique ». Ils promettent d’user de leur pouvoir pour faire avorter ce projet honteux.
« Nous sommes déterminés à faire échouer ce projet, et nous savons que cette spoliation honteuse de notre concession se fait avec la bénédiction de la ministre du Genre, Léonie Kandolo, qui vient malheureusement de la société civile. Elle nous verra sur son chemin. Chaque soir, des Libanais passent déjà dans notre concession et y font des études de construction, au grand étonnement de tous. Cette histoire ne passera pas », préviennent-ils.
Le syndicat dénonce « la corruption à ciel ouvert » et invite le chef de l’État, Félix Tshisekedi, à s’impliquer pour sauver cette concession qui abrite les bureaux du secrétariat général du ministère du Genre, Famille et Enfant, ainsi que toute l’administration.
Le syndicat annonce également un sit-in ce jeudi 12 décembre devant le ministère de la Justice, la Cité de l’Union Africaine et la Primature, pour dénoncer « la mafia » qu’il accuse d’être orchestrée entre la ministre du Genre, Léonie Kandolo, la secrétaire générale, Esther Kamuanya, et d’autres autorités sectorielles.
Ce syndicat n’entend pas se laisser faire dans ce dossier qu’il juge très « préoccupant », risquant de laisser tous les directeurs et autres agents sans bureaux ni locaux de travail, en raison d’un projet flou de construction que le sujet libanais envisage de mettre en place.
Pour rappel, la secrétaire générale du Genre, Famille et Enfant, a annoncé, au cours d’une réunion le vendredi 6 décembre dernier, au nom de la ministre Léonie Kandolo, la construction d’un immeuble de huit niveaux qui appartiendrait à un sujet libanais, dont deux niveaux serviraient de bureaux administratifs du secrétariat pour un partenariat de 10 ans.
Une situation scandaleuse, d’une ambiguïté qui s’apparente à une corruption à ciel ouvert, visant à liquider toutes les concessions de l’État pour un projet flou, selon plusieurs directeurs qui se sont confiés à notre média.
Faustin Kalenga