Lors d’une séance de communication tenue avec les cadres de son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel, s’est exprimé sans détour sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité nationale : de l’accord RDC-Rwanda à la situation sécuritaire du pays.

Évoquant la récente interpellation du général Christian Tshiwewe, ancien chef d’État-major général des FARDC et actuel conseiller militaire du président de la République, Augustin Kabuya a affirmé que cette arrestation faisait suite à un complot d’assassinat contre le chef de l’État, complot que le général aurait fomenté avec des membres de son entourage.

« Quand on a interpellé l’ancien chef d’État-major général, les gens se sont plaints en disant : « Regardez, ils arrêtent les généraux d’une certaine communauté ! ». Mais quand le chef de l’État promouvait ces généraux, est-ce que c’était au nom de leur communauté ? D’où vient ce discours ? », s’est interrogé Augustin Kabuya.

Il a insisté sur la gravité de la situation, dénonçant ceux qui tentent de donner une lecture communautaire à ce dossier.

« Les gens ne comprennent pas la gravité de cette histoire. Quelqu’un s’assied avec son entourage pour réfléchir à comment tuer une personne : un père de famille, un grand frère, le garant des institutions. Et on ne devrait pas l’interpeller au nom de la communauté ? Même si certains sont ignorants, comment peut-on conspirer contre celui qui vous a promu à tous les niveaux, et espérer n’avoir de compte à rendre à personne ? C’est vouloir faire des autres les esclaves de votre communauté », a déclaré Kabuya, sur un ton ferme.

Il faut rappeler que le général Christian Tshiwewe, qui est également pasteur, avait déclaré lors d’une prédication qu’il y a deux personnes qu’il ne trahirait jamais dans sa vie : Dieu et le président Félix Tshisekedi.

L’ancien chef d’État-major général des FARDC a été interpellé le 9 juillet dernier, en même temps que plusieurs autres officiers supérieurs, par le Conseil national de sécurité (CNS). Le porte-parole des FARDC avait initialement évoqué des « problèmes administratifs » pour justifier ces arrestations.

 

Zéphyrin Pengume