La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a répliqué aux affirmations du vice-Premier ministre des Transports, qui s’est exprimé le mercredi 4 décembre dernier sur les ondes de la Radio Top Congo FM.

Dans ses réponses aux journalistes, Jean-Pierre Bemba a vertement attaqué les acteurs politiques de l’opposition, y compris des prélats catholiques qu’il a qualifiés, en des termes un peu voilés, de « politiciens en robes ».

L’ancien ministre de la Défense reprochait aux adversaires de Félix Tshisekedi, dont les évêques catholiques, de critiquer, parfois à tort, le régime en place, par haine et pure rancune.

Par ailleurs, le chairman du MLC a sous-entendu que l’Église romaine, à travers ses 48 diocèses, bénéficiait de 48 millions de dollars, soit un million par diocèse, pour appuyer les œuvres caritatives et de développement.

Dans un communiqué, la conférence des évêques juge ahurissantes et mensongères ces déclarations du vice-Premier ministre, à qui elle demande d’ailleurs des preuves.

« Le secrétariat de la CENCO a suivi avec stupéfaction les propos ahurissants, discourtois et menaçants, d’un ton martial, du VPM Jean-Pierre Bemba à l’endroit de l’Église catholique. Ces propos belliqueux et truffés de contrevérités nous ont paru peu honorables pour un homme d’État de son rang. Nous trouvons particulièrement indécent de parler de ‘politiciens en robes' », réagit la CENCO dans le communiqué.

Elle déplore une « sortie médiatique émaillée d’allusions, d’attaques et de procès d’intention ». L’Église catholique précise qu’en réalité, depuis deux ans, à la demande personnelle et insistante de Félix Tshisekedi, le gouvernement et elle avaient convenu de collaborer pour la mise en œuvre de projets sociaux et économiques à impact visible en faveur des populations locales à travers les 48 diocèses du pays, sans en avoir jamais été demandeuse.

La CENCO indique s’être servie de son expérience en matière de développement et des avantages de son omniprésence sur le territoire pour accepter cette collaboration avec le gouvernement en faveur des populations.

Elle se justifie en affirmant que son appel à ne pas changer la constitution s’inscrit dans le cadre de ses multiples appels, ces dernières années, au respect des principes démocratiques, des droits de l’Homme et à la paix sociale.

Jean Ngaviro

×

Hello!

Click one of our contacts below to chat on WhatsApp

× Contactez-nous